27 août, 2006

théories palpitantes sur la gestion de classe.

Et voilà! Le retour des classes qui arrive.

Cette année, je recommence à neuf. Je quitte le premier cycle et je vais expérimenter la 5e secondaire. Je ne m'en cache pas, j'ai un énorme deuil à vivre. J'adore enseigner aux élèves de première secondaire. Ils ne sont pas trop corrompus par le système. Mais, je dois faire avec ce qu’on me propose. Et, la diversification de mon expérience est une chose essentielle, alors pas le choix: on change!

J'ai le cerveau en ébullition. Depuis quelques jours, je réfléchis énormément et ce qui habite mes pensées est principalement la façon dont je vais gérer mes classes.

Si je suis si préoccupée par ma gestion de classe, c'est parce que j'entends plusieurs histoires d'horreur sur des groupes d'élèves horribles qui minent la vie d'un prof. Je cherche la façon de ne pas vivre ça et je réalise que partir une année, c'est tout un art! Ça demande beaucoup d'habiletés, de l'intuition et, en même temps, beaucoup d'objectivité pour ne pas se laisser abattre par des élèves qui ont l'air rébarbatifs... Je souligne : qui ont l'air... Oui, oui, avoir l'air, ça peut tromper...

Je sais que les premiers cours sont précieux et importants. Je cherche à tendre vers la perfection, mais comment garantir que le gâteau va lever ? Comment faire ? Quoi dire pour assurer un rapport enseignant-élève de bonne qualité ?
Bon, j'entends déjà ma maître de stage me rappeler que la relation se construit lentement et qu'il faut être patient. J'entends aussi toutes mes amies me dire d'être naturelle, oui c'est vrai tout ça, mais est-ce que ça va fonctionner ? Moi, naturellement, je suis ricaneuse, spontanée, impulsive, émotive. Ça peut faire des dégâts pédagogiques...

Et, il y a aussi tout ceux qui me partagent leurs grandes théories sur l'autorité d'un enseignant.
Et oui, certains me recommandent bêtement d'être froide, distante et sévère, sinon je vais y goûter. "Tu n'es pas là pour te faire aimer, faque n'hésite pas à en sortir une dès le premier cours" La capitulation par le corridor. L'instrument de torture par excellence: le corridor "Pis laisse-les debout, c'est encore plus tortueux" Ouf! Franchement! Je ne veux pas fonctionner par la peur. Je ne veux pas imposer une pseudo-supériorité ridicule, comment pourront-ils avoir confiance sinon ? Non, assurément, je ne choisis pas cette piste.

Ensuite, il y a ceux qui me disent ; l'important est de leur en mettre plein la vue. Bourre-les de contenus. Montre-leur ta supériorité avec tes connaissances, ils seront impressionnés et tu auras la paix : WOUACH! jamais de la vie. Ça se peux-tu...
Je ne veux pas être restreinte au simple rôle de "cracheuse de contenus" Je veux justement leur enseigner de se méfier de ceux qui tentent de les impressionner par un étalage douteux de connaissances... Non, vraiment, pas ça non plus.

Et, il y a ceux qui me disent que parce que je suis jeune, je vais vivre une année d'enfer. Franchement! Je le sais que j'ai l'air d'avoir 14 ans 1/2 et que toutes mes élèves sont plus grandes que moi, mais vraiment... Suis-je à ce point condamnée ?

Vos théories sur la construction de l'autorité sont palpitantes! Merci pour l'encouragement tout le monde, mais je vais réfléchir encore…

01 août, 2006

268 Km plus tard...


Louis-Philippe, Léo, Ulysse et moi revenons d'un merveilleux périple autour du lac St-Jean. Nous avons fait le tour du lac en vélo! Et oui en vélo! Nous avons emprunté la véloroute des bleuets. Ce fut EXTRA! EXTRA! EXTRA! Nous avons goûté à toutes les conditions météorologiques possibles: Averses, chaleur et vents. Quelle aventure!

Je préfère de loin les averses en vélo. Elles nous rafraîchissent et rendent nos voyages très drôles. Nous avons pédalé pendant un déluge de 5 heures entre Péribonka et Normandin. La dame de l'auberge nous a trouvés bien courageux...


Au total: deux jours et quelques heures de "pédalage" pour un parcours total de 268 km. Un pur bonheur! Même si les organisateurs de la véloroute vendent le tour pour 256 km, nous avons réalisé qu'en réalité, c'est un peu plus. Avec le temps, quelques tronçons ont été améliorés et donc, le parcours est légèrement augmenté. Toutefois, il aurait été préférable de le faire en trois jours. (Mes cuisses pourraient faire un petit témoignage...!!!)

Ulysse et moi allons nous reposer.

p.s. Léonard et Ulysse sont nos deux vélos... Et oui, nous sommes gagas même avec nos bibittes à crampons.