28 novembre, 2005

GNs+GVp+Gcompl. = P

Je peux comprendre que les parents n'y comprennent rien...


P1 = GCompl (CF) + GNs + GVp + GCompl (CF).
P2 = GP +GVp + GCompl (CF)+ GCompl (CF).

traduction:

Dans ma classe, j'ai corrigé les examens de français, pour le bonheur de mes filles. Elles ont souri de bonheur, toute la période, devant leurs copies.


Si vous ne comprenez pas, il y a plusieurs nouvelles grammaires qui vont tout vous expliquer!

26 novembre, 2005

Encore Harry!

Je vais passer une très belle journée!
Je vais passer une très belle journée!
Je vais passer une très belle journée!

Hier soir, J'y visionné le dernier film d'Harry Potter! AH!

C'était extra-fantastique-super bon!

À voir sur écran géant. Ça valait le détour (et le vol commercial du cinéma Odéon de 24$ pour deux billets!!!)

20 novembre, 2005

Petites victoires!

Je viens de terminer la correction de mes examens en deuxième secondaire. Il est dimanche soir, 23h00. J'ai fait ça toute la fin de semaine. Mes cours ne sont pas encore prêts pour demain. J'imprime encore les grilles d'évaluation pour les agrafer aux copies demain.

Je viens de lire 30 rédactions sur "Mon amie idéale". C'était bien chouette de me remémorer, au travers la lecture des textes, ce qui comptait pour moi autrefois en matière d'amitié. Que c'était simple! Je constate qu'encore aujourd'hui les filles recherchent les mêmes choses : écoute, confiance, complicité et...partenaire de magasinage!

Même s'il est tard, je suis bien contente. Les élèves qui éprouvaient des difficultés ont augmenté leurs résultats. C'est vraiment un bon sentiment à vivre pour une enseignante. Je partage vraiment leur victoire. Je sais qu'elles seront contentes demain lorsqu'elles auront leur copie. Ça me donne déjà de l'énergie!

Certaines m'ont écrit qu'elles prennaient goût à l'écriture, d'autres qu'elles avaient vraiment terminé la lecture d'un livre, et ce, pour la première fois. C'est formidable!

Dans le brouhaha de la Réforme alors que mécontentements et écoeurements se font si souvent entendre, il est important de se rappeler de l'essentiel : L'`élève qui apprend et qui grandit. Tous les jours, plusieurs enfants se rapprochent de leur autonomie intellectuelle. Ça aussi, c'est formidable!

15 novembre, 2005

Ah... mes ouailles jésusmariennes!

Dans le cadre d'un examen de rédaction en français première secondaire, je demandais à mes ouailles de m'expliquer un rêve qu'elles aimeraient réaliser dans leur vie.

Voici un condensé des réponses fournies :

1. Devenir une princesse
2. Rencontrer Hilary Duff
3. Devenir une star, une chanteuse, une danseuse, alouette academie quoi!
4. Faire de l'argent
5. Nager avec les dauphins et
6. Posséder un zoo!

Au moins, elles ont un rêve!
oh boy, oh boy!!!

12 novembre, 2005

La grammaire, une fin en soi ?

Depuis quelques semaines, je m'interroge sur la place de la grammaire dans les classes de français. Désirant offrir à mes élèves un enseignement de qualité, je me suis mise à lire et lire et lire et relire plusieurs textes sur la didactique de la grammaire. Et, je constate deux lignes de pensée dans ce domaine.

D'abord, il se fait beaucoup de grammaire dans les cours de français au Québec. (Voir : Pour un nouvel enseignement de la grammaire. Suzanne Chartrand. Ed. Logiques) Bien que certains se plaisent à dire que les jeunes d'aujourd'hui n'ont plus les cours d'autrefois et qu'ils écrivent mal, je vous assure qu'il se fait beaucoup de grammaire en classe! On peut en reparler longuement de ce sujet...

Il se fait donc beaucoup de grammaire dans les classes, même une grammaire des exceptions de la langue. Toutefois, il se fait très peu de rédactions. Et c'est exactement cet aspect de la question qui m'interpelle.

Ce qui motive mon questionnement, ce sont les quelques discussions que j'ai eues avec mes collègues au sujet de ma façon d'enseigner la grammaire en classe de français. Lors de ces rencontres, ma vision plus renouvelée s'opposait à toutes les autres plus traditionnelles. Et, depuis, je me tourmente et me questionne deux fois plus!

Dans ce débat, deux positions s'opposent. La première prône un enseignement traditionnel où les règles de grammaire, (mais surtout les exceptions), sont expliquées par le maître et réinvesties ensuite dans une myriade d'exercices. Ainsi, les cours de français servent principalement à faire passer des notions de grammaire. Ensuite, en cours d'année, les élèves effectuent une rédaction sommative par étape. On prend pour acquis que les élèves sauront faire le transfert et appliquer les notions lors des quelques rédactions.

La deuxième, celle que je préfère, valorise un enseignement de la grammaire fort différent de ce que la tradition valorise. D'abord, il préconise le décloisonnement des activités de grammaire et l'intégration de celles-ci dans un projet ou dans une situation d'apprentissage signifiante. De plus, il valorise un enseignement des grandes régularités de la langue (la logique de la langue) et de laisser les détails et les exceptions à monsieur Grevisse. En outre, cette maîtrise de la grammaire doit s'observer par le biais de plusieurs rédactions courtes ou longues effectuées en classe ou à la maison.
"As-tu pensé aux corrections ?"
"Oui, j'y ai pensé! Mais, il n'y a pas que le prof qui peut corriger" ????!@#$&**$@#!***
Ce matin-là, mes propos ont failli causer une crise cardiaque. La cocorrection, ce n’est pas pour tout de suite... Un dossier à la fois!

Ainsi, je préfère, de loin, faire écrire mes élèves et utiliser ces occasions d'écriture pour justifier l'emploi des notions de grammaire. L'élève peut davantage saisir l'utilité de ces règles puisqu'il doit concrètement les utiliser, et ce, quotidiennement. Mais... ça fait bien jaser....!

Dans mon entourage, il y a plusieurs sceptiques. Principalement, ce sont les parents. Parce que ces derniers ont déjà été élèves, ils jouent aux gérants d'estrade et exigent ce qu'ils croient être le meilleur en classe. Par exemple, je dois expliquer régulièrement pourquoi je ne fais pas de dictées! PARCE QUE JE N'Y CROIS PAS! (ça aussi, on pourrait en reparler longtemps) Je commence à être drôlement épuisée de justifier à tout le monde ce qui motive mes choix pédagogiques.

Pour d'autres, je suis complètement dans les patates, parce que (selon eux) il est impossible de faire écrire les élèves s'ils n'ont pas reçu tous les enseignements préliminaires aux principes de rédaction ou de narratologie. Quand je veux organiser un débat, on me dit que le discours argumentatif est enseigné au 2e cycle seulement, Quand je veux faire écrire un récit, on me dit que mes élèves n'ont pas vu telles notions, et donc, résultat, je veux construire à l'envers! Je leur parle des élèves de l'Institut St-Joseph, je leur dis qu'ils sont les meilleurs dans mes classes actuellement, parce qu'ils ont eu l'occasion d'écrire régulièrement. Oui, ils font des fautes, mais ils écrivent et progressent drôlement bien!

Je reste convaincue qu'on apprend son français en l'écrivant. Je suis certaine que faire de la grammaire pour faire de la grammaire ne sert strictement à rien. C'est comme avoir un coffre à outils, avoir un beau marteau, une belle scie, mais n'avoir aucune idée des étapes à suivre pour poser une tablette. Moi, je veux faire poser des tablettes par mes élèves !!!

09 novembre, 2005

La résistance aux jeunes profs.

Ce soir, je réfléchis. Je fais de la métacognition comme diraient certains. Il faut que je m'impose ces temps de réflexions, parce que le rythme effréné de la vie quotidienne me nuit considérablement. Je suis tellement occupée, ma tâche est tellement intense que je n'arrive pas à cultiver convenablement la praticienne réflexive en moi. Je pense même avoir perdu cet équilibre entre réflexions et pratiques, tellement je me sens automate et esclave de la correction!... Enfin! au moins, j'en suis consciente !

Ce qui ressort de mon introspection du jour, c'est la place d'un nouvel enseignant dans une école. Depuis le début de l'année, je prêche pour l'avancement, la nouveauté, l'expérimentation; le changement quoi ! Mais, je sais, et je le constate quotidiennement, je dérange tacitement. Pour certains, leurs habitudes sont tellement ancrées et bétonnées que je me sens à des kilomètres de leurs pratiques. Pire, je les dérange...Pour d’autres, je représente la relève ou la nouveauté et je sais qu’ils vivent bien avec ma venue. Heureusement !

Dans ce brouhaha de la réforme, alors que je cherche à influencer positivement mon milieu, on me fait souvent sentir mon inexpérience, pire on cherche très souvent à me décourager lorsque je souhaite expérimenter quelques trucs hors normes en classe. Comment trouver son bonheur professionnel dans ça ? Oui, j’ai quelques collègues qui sont plus philosophes et plus solides (dont ma direction… élément drôlement essentiel!) qui accueillent ma différence et se réjouissent de ma venue, mais comment arriver à construire ensemble sans cohérence dans le milieu ? Au fond, c’est la cohérence qui est essentielle auprès des jeunes. Non ?
En cette période de transformations intenses, je sais que ma direction attend beaucoup des jeunes enseignants. Je sais que nous avons un rôle de multiplicateurs à jouer dans le milieu. Mais, je trouve difficile d’incarner cette nouveauté. Étant fraîchement sortie de l’usine des supposés profs réformés, on pense que je suis seulement constituée d’un bagage de belles théories qui, comme on se plait à me le dire, sera vite relayé aux oubliettes avec quelques années passées sur le VRAI terrain.

Au début de l'année, j'essayais de prendre part aux discussions de mes collègues sur la réforme et je tentais de les convaincre du bien-fondé de tous ces changements. (Ai-je besoin de spécifier que la tâche était ardue ? ) Je trouvais cela difficile. Je constatais, chaque fois, à quel point, ils étaient bien positionnés dans leurs fondements et à quel point la nouveauté leur fait peur. Ah! La résistance aux changements et aux jeunes profs...! J’ai dû changer de stratégies…

Maintenant, j’applique la stratégie du silence. Je me dis qu’on me jugera non pas sur des paroles, mais sur des faits et que, nécessairement, ces actions entraîneront une onde de chocs dans le milieu. Cependant, je sais à quel point l’être humain est perméable à son milieu. J’ai peur de me laisser corrompre par certains…
À suivre…

07 novembre, 2005

Je m'insurge!

À bas Virginie!
Ce soir, je m'insurge! Oui, je m'insurge contre Virginie. Vous savez la quotidienne qui finit plus de finir depuis 10 ans ? Je ne suis plus capable. Pire, je suis allergique à cette débilité qui ose s'identifier et reproduire le milieu scolaire. Quelle honte pour nous, Québécois, qui continuons d'accepter de payer cette ânerie télévisuelle avec nos taxes. Je ne peux pas concevoir qu'il n'y a pas encore d'OPAV! Et oui, pourquoi n'y a-t-il pas encore d'Organisme pour l'Abolition de Virginie ? Je m'autoproclame présidente de ce nouveau comité!
Toute la communauté artistique de la planète de Québec a joué dans Virginie! Seigneur! Qui demain matin répétera les insipides textes de la Larouche ? Pitié! Ne nous soumettez plus à la tentation, délivrez-nous du mal!

Ouf !