20 octobre, 2007

Le bourbier de l'année

Sommes-nous perdus au fond d’un tunnel-labyrinthe à chercher la voie royale de l’évaluation ? Où est la Sainte-Trinité ? Nous abandonne-t-elle ? Mais, quel bourbier traversons-nous présentement en éducation!

Depuis le début de l’année scolaire, le mot « évaluation » fait faire crises de boutons par-dessus syncopes à plusieurs de mes collègues. Je pense qu’ils ont raison d’être un tantinet découragés. Je m’associe à eux pour la raison suivante :

Dans ma conception personnelle de l’éducation, l’école est d’abord un lieu d’apprentissage. Ensuite, elle devient un lieu d’évaluation, à certains moments de l’année. L’école a donc un double chapeau, une double responsabilité. Toutefois, depuis quelques mois, l’évaluation prend toute la place. On ne parle que d’évaluation, de grilles, de critères, de formules pour convertir des cotes en notes ou des notes en cotes (choisissez). Toutes ces énergies entièrement consacrées à l’évaluation. Mais, la réflexion sur l’apprentissage elle, où est-elle ? Qu’en est-il du travail en équipe pour concevoir des tâches brillantes et stimulantes ? Notre créativité est largement inhibée par toutes ces contraintes et obstacles que l’évaluation entrainent.

Nous passons de longues journées pédagogiques à réfléchir à la façon la plus intelligente d’acheter la paix avec le dossier de l’évaluation. Nous travaillons en équipe-discipline de longues journées à concevoir des outils standardisés pour évaluer, seulement évaluer et, ah oui, exercer notre jugement professionnel. Il est évident que nous faisons de plus en plus du « teach for the test » et, dès lors, nous encourageons un rapport d’évaluation à l’école. BRA-VO!

Je trouve déplorable qu’il y ait autant d’énergie consacrée à ce dossier. Je conçois qu’il faille le faire, (Du moins, je comprends qu’une équipe au ministère pourrait le faire… message) Mais, je ne suis pas d’accord qu’on ait à ce point relayé au second plan la mission première de l’école celle de faire apprendre, mais surtout celle de faire aimer apprendre.

1 commentaire:

Christine D. a dit...

Bonjour,

Au risque de paraître étrange dans ma question, avez-vous déjà enseigner en tant que remplaçante à l'école privée Marcelle-Mallet?