04 septembre, 2005

La prière de l'Indien

Je me souviens, lorsque j'étais très jeune, mon père avait l'habitude de nous rappeler la prière de l'Indien. Chose curieuse même, ce texte était affiché au sous-sol et, quelquefois, je le relisais avec ce même air d'étonnement que la toute première fois où je l'ai découvert. Régulièrement, je me suis rappelé ce texte, mais, comme pour bien d'autres choses, le temps a estompé sa trace en moi.

Si j'ai été plus silencieuse cette semaine, c'est que je me suis remémoré cette prière et j'ai décidé de l'appliquer. Heureux hasard, cette prière s'apparente aux conseils qui m'ont été suggérés par l'auteur du commentaire de mon dernier article. Je le remercie, d'ailleurs, d'avoir été si juste dans ses propos, puisqu'ils m'ont été d'un précieux soutien. Ah ! la communauté... (comme la prière de l'Indien), ça fonctionne !

Mais, qu'est-ce donc que cette prière ?

"Grand manitou, faites que je ne juge pas mon voisin tant que je n'aurai pas marché un mile dans ses mocassins."

Cette semaine donc, j'ai cherché à comprendre mon entourage plutôt que de l'étiqueter. Et, j'ai compris, un peu plus, les motivations de mes collègues. Si j'étais parfois décontenancée, c'est que je ne cherchais pas à comprendre leurs motivations. Je portais mon attention sur l'écart qui existe entre eux et moi, sans chercher véritablement à le réduire. C'est une forme d'intolérance... Je plaide coupable votre honneur!

Après avoir essayé de marcher dans leurs mocassins au moins une semaine, j'ai compris que la réforme en éducation dérange, parce qu'elle exige un changement de paradigme. Cette réforme incarne la nouveauté et fait peur! Ces enseignants vivent un conflit cognitif et sont donc déstabilisés. lls s'accrochent ainsi au connu. J'ai compris que la réflexion sur sa pratique demande du courage et exige de ne pas se complaire dans une zone de confort ; et, ça aussi, ça déstabilise.

Si je perçois encore mal la place que je peux occuper dans cette école, je comprends mieux mon entourage et, donc, je sais mieux comment l'apprivoiser. Je suis maintenant certaine que je saurai y faire ma place et que, peut-être un jour, par mes actions, je pourrai contribuer positivement à l'appropriation de cette réforme en cours.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Un groupe est la somme de tout ses éléments...mais avant d'en faire partie intégrante il faut d'abord s'dapter au groupe et non le contaire. C'est ce que tu as compris je pense avec une très belle sagesse. Bientôt, tu serras un élément à part entière et tu apporteras beaucoup à cette somme j'en suis persuadé. Donne-toi un peu de temps...et de patience ;)