Attention tout le monde!
Sortez tambours et clairons! Marquez votre calendrier:
JE SUIS EN VACANCES!
On reprend tout, ça manque de décorum!
Attention chers ami(e)s, attention lecteurs anonymes, attention, attention, chers intrus qui m'épient sur le net! Silence dans la salle!
"JE-SUIS-EN-VACANCES!" " MON POPOTIN PEUT CROÛTER SANS CULPABILITÉ SUR LE SOFA" Quelle délivrance!
Et oui, j'y suis arrivée! C'est une réussite, je suis vivante et nous sommes le 21 décembre au soir. J'ai survécu à ces quatre mois complètement débiles. J'ai l'impression d'avoir pris un grand respire le 26 août dernier et, ce soir, d'avoir expiré pour la première fois.
Je n'arrive pas à le croire. J'ai réussi à me rendre à la petite case crochetée d'un X sur mon calendrier. Cet exploit me semblait impossible à atteindre, mais la force était avec moi, alors j'ai vaincu!
À moi, les deux semaines de repos divins à dormir, cocooner, compter les flocons dans ma fenêtre... Je dois faire plus que le vide.... La Madame B. en moi est temporairement hors d'usage. Les batteries sont mortes!
Bon, assez les âneries. Je dois fabriquer mes cadeaux, faire une montagne de popote, classer, faire du ménage pour la nouvelle année, faire du patin, du ski de fond. Vite, je n'ai plus une minute à perdre !!!
Joyeuses fêtes à tous et à toutes!
21 décembre, 2005
09 décembre, 2005
Les bulletins...
Hier soir, avaient lieu les bulletins de la première étape. Alors que tous les enseignants de première secondaire étaient nerveux et anticipaient négativement le moment, ce fut une très très très bonne soirée!
Je fus vraiment contente de réaliser à quel point les parents ont été très compréhensifs devant la nouveauté de la Réforme. Ils veulent comprendre et ils font confiance. C'était génial!
J'ai tiré deux conclusions principales de ma soirée:
1. Lorsqu'un enseignant a bien réfléchi à ses intentions pédagogiques, et ce, avant les évaluations, mais surtout avant les bulletins, il est capable de justifier aisément n'importe quoi. Il ne peut qu'être très solide dans ses explications.
2. Il est vraiment essentiel et important que les enseignants développent et maîtrisent un discours professionnel sur l'enseignement et la pédagogie. Ça contribue à expliquer adéquatement bien des manifestations en classe. De plus, ça aide à se construire une bonne image professionnelle.
Je pense que la maîtrise du discours professionnel sur l'apprentissage est une clé essentielle pour rehausser l'image sociale des enseignants. C'est un peu le principe du médecin qui maîtrise un discours propre à sa discipline. Ça fait toute la différence dans sa crédibilité.
Je pourrais argumenter davantage. J'y reviendrai peut-être prochainement.
En tous cas, ce fut une agréable soirée!
Je fus vraiment contente de réaliser à quel point les parents ont été très compréhensifs devant la nouveauté de la Réforme. Ils veulent comprendre et ils font confiance. C'était génial!
J'ai tiré deux conclusions principales de ma soirée:
1. Lorsqu'un enseignant a bien réfléchi à ses intentions pédagogiques, et ce, avant les évaluations, mais surtout avant les bulletins, il est capable de justifier aisément n'importe quoi. Il ne peut qu'être très solide dans ses explications.
2. Il est vraiment essentiel et important que les enseignants développent et maîtrisent un discours professionnel sur l'enseignement et la pédagogie. Ça contribue à expliquer adéquatement bien des manifestations en classe. De plus, ça aide à se construire une bonne image professionnelle.
Je pense que la maîtrise du discours professionnel sur l'apprentissage est une clé essentielle pour rehausser l'image sociale des enseignants. C'est un peu le principe du médecin qui maîtrise un discours propre à sa discipline. Ça fait toute la différence dans sa crédibilité.
Je pourrais argumenter davantage. J'y reviendrai peut-être prochainement.
En tous cas, ce fut une agréable soirée!
28 novembre, 2005
GNs+GVp+Gcompl. = P
Je peux comprendre que les parents n'y comprennent rien...
P1 = GCompl (CF) + GNs + GVp + GCompl (CF).
P2 = GP +GVp + GCompl (CF)+ GCompl (CF).
traduction:
Dans ma classe, j'ai corrigé les examens de français, pour le bonheur de mes filles. Elles ont souri de bonheur, toute la période, devant leurs copies.
Si vous ne comprenez pas, il y a plusieurs nouvelles grammaires qui vont tout vous expliquer!
P1 = GCompl (CF) + GNs + GVp + GCompl (CF).
P2 = GP +GVp + GCompl (CF)+ GCompl (CF).
traduction:
Dans ma classe, j'ai corrigé les examens de français, pour le bonheur de mes filles. Elles ont souri de bonheur, toute la période, devant leurs copies.
Si vous ne comprenez pas, il y a plusieurs nouvelles grammaires qui vont tout vous expliquer!
26 novembre, 2005
Encore Harry!
Je vais passer une très belle journée!
Je vais passer une très belle journée!
Je vais passer une très belle journée!
Hier soir, J'y visionné le dernier film d'Harry Potter! AH!
C'était extra-fantastique-super bon!
À voir sur écran géant. Ça valait le détour (et le vol commercial du cinéma Odéon de 24$ pour deux billets!!!)
Je vais passer une très belle journée!
Je vais passer une très belle journée!
Hier soir, J'y visionné le dernier film d'Harry Potter! AH!
C'était extra-fantastique-super bon!
À voir sur écran géant. Ça valait le détour (et le vol commercial du cinéma Odéon de 24$ pour deux billets!!!)
20 novembre, 2005
Petites victoires!
Je viens de terminer la correction de mes examens en deuxième secondaire. Il est dimanche soir, 23h00. J'ai fait ça toute la fin de semaine. Mes cours ne sont pas encore prêts pour demain. J'imprime encore les grilles d'évaluation pour les agrafer aux copies demain.
Je viens de lire 30 rédactions sur "Mon amie idéale". C'était bien chouette de me remémorer, au travers la lecture des textes, ce qui comptait pour moi autrefois en matière d'amitié. Que c'était simple! Je constate qu'encore aujourd'hui les filles recherchent les mêmes choses : écoute, confiance, complicité et...partenaire de magasinage!
Même s'il est tard, je suis bien contente. Les élèves qui éprouvaient des difficultés ont augmenté leurs résultats. C'est vraiment un bon sentiment à vivre pour une enseignante. Je partage vraiment leur victoire. Je sais qu'elles seront contentes demain lorsqu'elles auront leur copie. Ça me donne déjà de l'énergie!
Certaines m'ont écrit qu'elles prennaient goût à l'écriture, d'autres qu'elles avaient vraiment terminé la lecture d'un livre, et ce, pour la première fois. C'est formidable!
Dans le brouhaha de la Réforme alors que mécontentements et écoeurements se font si souvent entendre, il est important de se rappeler de l'essentiel : L'`élève qui apprend et qui grandit. Tous les jours, plusieurs enfants se rapprochent de leur autonomie intellectuelle. Ça aussi, c'est formidable!
Je viens de lire 30 rédactions sur "Mon amie idéale". C'était bien chouette de me remémorer, au travers la lecture des textes, ce qui comptait pour moi autrefois en matière d'amitié. Que c'était simple! Je constate qu'encore aujourd'hui les filles recherchent les mêmes choses : écoute, confiance, complicité et...partenaire de magasinage!
Même s'il est tard, je suis bien contente. Les élèves qui éprouvaient des difficultés ont augmenté leurs résultats. C'est vraiment un bon sentiment à vivre pour une enseignante. Je partage vraiment leur victoire. Je sais qu'elles seront contentes demain lorsqu'elles auront leur copie. Ça me donne déjà de l'énergie!
Certaines m'ont écrit qu'elles prennaient goût à l'écriture, d'autres qu'elles avaient vraiment terminé la lecture d'un livre, et ce, pour la première fois. C'est formidable!
Dans le brouhaha de la Réforme alors que mécontentements et écoeurements se font si souvent entendre, il est important de se rappeler de l'essentiel : L'`élève qui apprend et qui grandit. Tous les jours, plusieurs enfants se rapprochent de leur autonomie intellectuelle. Ça aussi, c'est formidable!
15 novembre, 2005
Ah... mes ouailles jésusmariennes!
Dans le cadre d'un examen de rédaction en français première secondaire, je demandais à mes ouailles de m'expliquer un rêve qu'elles aimeraient réaliser dans leur vie.
Voici un condensé des réponses fournies :
1. Devenir une princesse
2. Rencontrer Hilary Duff
3. Devenir une star, une chanteuse, une danseuse, alouette academie quoi!
4. Faire de l'argent
5. Nager avec les dauphins et
6. Posséder un zoo!
Au moins, elles ont un rêve!
oh boy, oh boy!!!
Voici un condensé des réponses fournies :
1. Devenir une princesse
2. Rencontrer Hilary Duff
3. Devenir une star, une chanteuse, une danseuse, alouette academie quoi!
4. Faire de l'argent
5. Nager avec les dauphins et
6. Posséder un zoo!
Au moins, elles ont un rêve!
oh boy, oh boy!!!
12 novembre, 2005
La grammaire, une fin en soi ?
Depuis quelques semaines, je m'interroge sur la place de la grammaire dans les classes de français. Désirant offrir à mes élèves un enseignement de qualité, je me suis mise à lire et lire et lire et relire plusieurs textes sur la didactique de la grammaire. Et, je constate deux lignes de pensée dans ce domaine.
D'abord, il se fait beaucoup de grammaire dans les cours de français au Québec. (Voir : Pour un nouvel enseignement de la grammaire. Suzanne Chartrand. Ed. Logiques) Bien que certains se plaisent à dire que les jeunes d'aujourd'hui n'ont plus les cours d'autrefois et qu'ils écrivent mal, je vous assure qu'il se fait beaucoup de grammaire en classe! On peut en reparler longuement de ce sujet...
Il se fait donc beaucoup de grammaire dans les classes, même une grammaire des exceptions de la langue. Toutefois, il se fait très peu de rédactions. Et c'est exactement cet aspect de la question qui m'interpelle.
Ce qui motive mon questionnement, ce sont les quelques discussions que j'ai eues avec mes collègues au sujet de ma façon d'enseigner la grammaire en classe de français. Lors de ces rencontres, ma vision plus renouvelée s'opposait à toutes les autres plus traditionnelles. Et, depuis, je me tourmente et me questionne deux fois plus!
Dans ce débat, deux positions s'opposent. La première prône un enseignement traditionnel où les règles de grammaire, (mais surtout les exceptions), sont expliquées par le maître et réinvesties ensuite dans une myriade d'exercices. Ainsi, les cours de français servent principalement à faire passer des notions de grammaire. Ensuite, en cours d'année, les élèves effectuent une rédaction sommative par étape. On prend pour acquis que les élèves sauront faire le transfert et appliquer les notions lors des quelques rédactions.
La deuxième, celle que je préfère, valorise un enseignement de la grammaire fort différent de ce que la tradition valorise. D'abord, il préconise le décloisonnement des activités de grammaire et l'intégration de celles-ci dans un projet ou dans une situation d'apprentissage signifiante. De plus, il valorise un enseignement des grandes régularités de la langue (la logique de la langue) et de laisser les détails et les exceptions à monsieur Grevisse. En outre, cette maîtrise de la grammaire doit s'observer par le biais de plusieurs rédactions courtes ou longues effectuées en classe ou à la maison.
"As-tu pensé aux corrections ?"
"Oui, j'y ai pensé! Mais, il n'y a pas que le prof qui peut corriger" ????!@#$&**$@#!***
Ce matin-là, mes propos ont failli causer une crise cardiaque. La cocorrection, ce n’est pas pour tout de suite... Un dossier à la fois!
Ainsi, je préfère, de loin, faire écrire mes élèves et utiliser ces occasions d'écriture pour justifier l'emploi des notions de grammaire. L'élève peut davantage saisir l'utilité de ces règles puisqu'il doit concrètement les utiliser, et ce, quotidiennement. Mais... ça fait bien jaser....!
Dans mon entourage, il y a plusieurs sceptiques. Principalement, ce sont les parents. Parce que ces derniers ont déjà été élèves, ils jouent aux gérants d'estrade et exigent ce qu'ils croient être le meilleur en classe. Par exemple, je dois expliquer régulièrement pourquoi je ne fais pas de dictées! PARCE QUE JE N'Y CROIS PAS! (ça aussi, on pourrait en reparler longtemps) Je commence à être drôlement épuisée de justifier à tout le monde ce qui motive mes choix pédagogiques.
Pour d'autres, je suis complètement dans les patates, parce que (selon eux) il est impossible de faire écrire les élèves s'ils n'ont pas reçu tous les enseignements préliminaires aux principes de rédaction ou de narratologie. Quand je veux organiser un débat, on me dit que le discours argumentatif est enseigné au 2e cycle seulement, Quand je veux faire écrire un récit, on me dit que mes élèves n'ont pas vu telles notions, et donc, résultat, je veux construire à l'envers! Je leur parle des élèves de l'Institut St-Joseph, je leur dis qu'ils sont les meilleurs dans mes classes actuellement, parce qu'ils ont eu l'occasion d'écrire régulièrement. Oui, ils font des fautes, mais ils écrivent et progressent drôlement bien!
Je reste convaincue qu'on apprend son français en l'écrivant. Je suis certaine que faire de la grammaire pour faire de la grammaire ne sert strictement à rien. C'est comme avoir un coffre à outils, avoir un beau marteau, une belle scie, mais n'avoir aucune idée des étapes à suivre pour poser une tablette. Moi, je veux faire poser des tablettes par mes élèves !!!
D'abord, il se fait beaucoup de grammaire dans les cours de français au Québec. (Voir : Pour un nouvel enseignement de la grammaire. Suzanne Chartrand. Ed. Logiques) Bien que certains se plaisent à dire que les jeunes d'aujourd'hui n'ont plus les cours d'autrefois et qu'ils écrivent mal, je vous assure qu'il se fait beaucoup de grammaire en classe! On peut en reparler longuement de ce sujet...
Il se fait donc beaucoup de grammaire dans les classes, même une grammaire des exceptions de la langue. Toutefois, il se fait très peu de rédactions. Et c'est exactement cet aspect de la question qui m'interpelle.
Ce qui motive mon questionnement, ce sont les quelques discussions que j'ai eues avec mes collègues au sujet de ma façon d'enseigner la grammaire en classe de français. Lors de ces rencontres, ma vision plus renouvelée s'opposait à toutes les autres plus traditionnelles. Et, depuis, je me tourmente et me questionne deux fois plus!
Dans ce débat, deux positions s'opposent. La première prône un enseignement traditionnel où les règles de grammaire, (mais surtout les exceptions), sont expliquées par le maître et réinvesties ensuite dans une myriade d'exercices. Ainsi, les cours de français servent principalement à faire passer des notions de grammaire. Ensuite, en cours d'année, les élèves effectuent une rédaction sommative par étape. On prend pour acquis que les élèves sauront faire le transfert et appliquer les notions lors des quelques rédactions.
La deuxième, celle que je préfère, valorise un enseignement de la grammaire fort différent de ce que la tradition valorise. D'abord, il préconise le décloisonnement des activités de grammaire et l'intégration de celles-ci dans un projet ou dans une situation d'apprentissage signifiante. De plus, il valorise un enseignement des grandes régularités de la langue (la logique de la langue) et de laisser les détails et les exceptions à monsieur Grevisse. En outre, cette maîtrise de la grammaire doit s'observer par le biais de plusieurs rédactions courtes ou longues effectuées en classe ou à la maison.
"As-tu pensé aux corrections ?"
"Oui, j'y ai pensé! Mais, il n'y a pas que le prof qui peut corriger" ????!@#$&**$@#!***
Ce matin-là, mes propos ont failli causer une crise cardiaque. La cocorrection, ce n’est pas pour tout de suite... Un dossier à la fois!
Ainsi, je préfère, de loin, faire écrire mes élèves et utiliser ces occasions d'écriture pour justifier l'emploi des notions de grammaire. L'élève peut davantage saisir l'utilité de ces règles puisqu'il doit concrètement les utiliser, et ce, quotidiennement. Mais... ça fait bien jaser....!
Dans mon entourage, il y a plusieurs sceptiques. Principalement, ce sont les parents. Parce que ces derniers ont déjà été élèves, ils jouent aux gérants d'estrade et exigent ce qu'ils croient être le meilleur en classe. Par exemple, je dois expliquer régulièrement pourquoi je ne fais pas de dictées! PARCE QUE JE N'Y CROIS PAS! (ça aussi, on pourrait en reparler longtemps) Je commence à être drôlement épuisée de justifier à tout le monde ce qui motive mes choix pédagogiques.
Pour d'autres, je suis complètement dans les patates, parce que (selon eux) il est impossible de faire écrire les élèves s'ils n'ont pas reçu tous les enseignements préliminaires aux principes de rédaction ou de narratologie. Quand je veux organiser un débat, on me dit que le discours argumentatif est enseigné au 2e cycle seulement, Quand je veux faire écrire un récit, on me dit que mes élèves n'ont pas vu telles notions, et donc, résultat, je veux construire à l'envers! Je leur parle des élèves de l'Institut St-Joseph, je leur dis qu'ils sont les meilleurs dans mes classes actuellement, parce qu'ils ont eu l'occasion d'écrire régulièrement. Oui, ils font des fautes, mais ils écrivent et progressent drôlement bien!
Je reste convaincue qu'on apprend son français en l'écrivant. Je suis certaine que faire de la grammaire pour faire de la grammaire ne sert strictement à rien. C'est comme avoir un coffre à outils, avoir un beau marteau, une belle scie, mais n'avoir aucune idée des étapes à suivre pour poser une tablette. Moi, je veux faire poser des tablettes par mes élèves !!!
09 novembre, 2005
La résistance aux jeunes profs.
Ce soir, je réfléchis. Je fais de la métacognition comme diraient certains. Il faut que je m'impose ces temps de réflexions, parce que le rythme effréné de la vie quotidienne me nuit considérablement. Je suis tellement occupée, ma tâche est tellement intense que je n'arrive pas à cultiver convenablement la praticienne réflexive en moi. Je pense même avoir perdu cet équilibre entre réflexions et pratiques, tellement je me sens automate et esclave de la correction!... Enfin! au moins, j'en suis consciente !
Ce qui ressort de mon introspection du jour, c'est la place d'un nouvel enseignant dans une école. Depuis le début de l'année, je prêche pour l'avancement, la nouveauté, l'expérimentation; le changement quoi ! Mais, je sais, et je le constate quotidiennement, je dérange tacitement. Pour certains, leurs habitudes sont tellement ancrées et bétonnées que je me sens à des kilomètres de leurs pratiques. Pire, je les dérange...Pour d’autres, je représente la relève ou la nouveauté et je sais qu’ils vivent bien avec ma venue. Heureusement !
Dans ce brouhaha de la réforme, alors que je cherche à influencer positivement mon milieu, on me fait souvent sentir mon inexpérience, pire on cherche très souvent à me décourager lorsque je souhaite expérimenter quelques trucs hors normes en classe. Comment trouver son bonheur professionnel dans ça ? Oui, j’ai quelques collègues qui sont plus philosophes et plus solides (dont ma direction… élément drôlement essentiel!) qui accueillent ma différence et se réjouissent de ma venue, mais comment arriver à construire ensemble sans cohérence dans le milieu ? Au fond, c’est la cohérence qui est essentielle auprès des jeunes. Non ?
En cette période de transformations intenses, je sais que ma direction attend beaucoup des jeunes enseignants. Je sais que nous avons un rôle de multiplicateurs à jouer dans le milieu. Mais, je trouve difficile d’incarner cette nouveauté. Étant fraîchement sortie de l’usine des supposés profs réformés, on pense que je suis seulement constituée d’un bagage de belles théories qui, comme on se plait à me le dire, sera vite relayé aux oubliettes avec quelques années passées sur le VRAI terrain.
Au début de l'année, j'essayais de prendre part aux discussions de mes collègues sur la réforme et je tentais de les convaincre du bien-fondé de tous ces changements. (Ai-je besoin de spécifier que la tâche était ardue ? ) Je trouvais cela difficile. Je constatais, chaque fois, à quel point, ils étaient bien positionnés dans leurs fondements et à quel point la nouveauté leur fait peur. Ah! La résistance aux changements et aux jeunes profs...! J’ai dû changer de stratégies…
Maintenant, j’applique la stratégie du silence. Je me dis qu’on me jugera non pas sur des paroles, mais sur des faits et que, nécessairement, ces actions entraîneront une onde de chocs dans le milieu. Cependant, je sais à quel point l’être humain est perméable à son milieu. J’ai peur de me laisser corrompre par certains…
À suivre…
Ce qui ressort de mon introspection du jour, c'est la place d'un nouvel enseignant dans une école. Depuis le début de l'année, je prêche pour l'avancement, la nouveauté, l'expérimentation; le changement quoi ! Mais, je sais, et je le constate quotidiennement, je dérange tacitement. Pour certains, leurs habitudes sont tellement ancrées et bétonnées que je me sens à des kilomètres de leurs pratiques. Pire, je les dérange...Pour d’autres, je représente la relève ou la nouveauté et je sais qu’ils vivent bien avec ma venue. Heureusement !
Dans ce brouhaha de la réforme, alors que je cherche à influencer positivement mon milieu, on me fait souvent sentir mon inexpérience, pire on cherche très souvent à me décourager lorsque je souhaite expérimenter quelques trucs hors normes en classe. Comment trouver son bonheur professionnel dans ça ? Oui, j’ai quelques collègues qui sont plus philosophes et plus solides (dont ma direction… élément drôlement essentiel!) qui accueillent ma différence et se réjouissent de ma venue, mais comment arriver à construire ensemble sans cohérence dans le milieu ? Au fond, c’est la cohérence qui est essentielle auprès des jeunes. Non ?
En cette période de transformations intenses, je sais que ma direction attend beaucoup des jeunes enseignants. Je sais que nous avons un rôle de multiplicateurs à jouer dans le milieu. Mais, je trouve difficile d’incarner cette nouveauté. Étant fraîchement sortie de l’usine des supposés profs réformés, on pense que je suis seulement constituée d’un bagage de belles théories qui, comme on se plait à me le dire, sera vite relayé aux oubliettes avec quelques années passées sur le VRAI terrain.
Au début de l'année, j'essayais de prendre part aux discussions de mes collègues sur la réforme et je tentais de les convaincre du bien-fondé de tous ces changements. (Ai-je besoin de spécifier que la tâche était ardue ? ) Je trouvais cela difficile. Je constatais, chaque fois, à quel point, ils étaient bien positionnés dans leurs fondements et à quel point la nouveauté leur fait peur. Ah! La résistance aux changements et aux jeunes profs...! J’ai dû changer de stratégies…
Maintenant, j’applique la stratégie du silence. Je me dis qu’on me jugera non pas sur des paroles, mais sur des faits et que, nécessairement, ces actions entraîneront une onde de chocs dans le milieu. Cependant, je sais à quel point l’être humain est perméable à son milieu. J’ai peur de me laisser corrompre par certains…
À suivre…
07 novembre, 2005
Je m'insurge!
À bas Virginie!
Ce soir, je m'insurge! Oui, je m'insurge contre Virginie. Vous savez la quotidienne qui finit plus de finir depuis 10 ans ? Je ne suis plus capable. Pire, je suis allergique à cette débilité qui ose s'identifier et reproduire le milieu scolaire. Quelle honte pour nous, Québécois, qui continuons d'accepter de payer cette ânerie télévisuelle avec nos taxes. Je ne peux pas concevoir qu'il n'y a pas encore d'OPAV! Et oui, pourquoi n'y a-t-il pas encore d'Organisme pour l'Abolition de Virginie ? Je m'autoproclame présidente de ce nouveau comité!
Toute la communauté artistique de la planète de Québec a joué dans Virginie! Seigneur! Qui demain matin répétera les insipides textes de la Larouche ? Pitié! Ne nous soumettez plus à la tentation, délivrez-nous du mal!
Ouf !
Ce soir, je m'insurge! Oui, je m'insurge contre Virginie. Vous savez la quotidienne qui finit plus de finir depuis 10 ans ? Je ne suis plus capable. Pire, je suis allergique à cette débilité qui ose s'identifier et reproduire le milieu scolaire. Quelle honte pour nous, Québécois, qui continuons d'accepter de payer cette ânerie télévisuelle avec nos taxes. Je ne peux pas concevoir qu'il n'y a pas encore d'OPAV! Et oui, pourquoi n'y a-t-il pas encore d'Organisme pour l'Abolition de Virginie ? Je m'autoproclame présidente de ce nouveau comité!
Toute la communauté artistique de la planète de Québec a joué dans Virginie! Seigneur! Qui demain matin répétera les insipides textes de la Larouche ? Pitié! Ne nous soumettez plus à la tentation, délivrez-nous du mal!
Ouf !
28 octobre, 2005
L'intention pédagogique
Un jour, Michel Desbiens m'a dit : "N'oublie jamais que l'important, en enseignement, est de bien réfléchir à ton intention pédagogique".
Je savais qu'il avait raison, mais jamais comme maintenant. Aujourd'hui, pendant que je me casse le bicyle à produire du matériel, élaborer des projets ou des évaluations, je constate à quel point c'est la base de tout.
Je savais qu'il avait raison, mais jamais comme maintenant. Aujourd'hui, pendant que je me casse le bicyle à produire du matériel, élaborer des projets ou des évaluations, je constate à quel point c'est la base de tout.
27 octobre, 2005
Et si j'optais pour...
Je suis présentement en classe. Mes élèves font un examen de mathématiques. Je les surveille pour dépanner une collègue. Mes filles sont déguisées. Moi aussi d'ailleurs! J'ai mes oreilles en grenouilles qui illuminent. Je me sens complètement ridicule!!! Nous fêtons l'Halloween, aujourd'hui, dans l'école. Mes filles sont magnifiques! Devant moi, j'ai des coccinelles, des cow boys, des sorcières, des vampires, des indiennes, etc. J'ai même une Jésus-Marienne, qui (probablement fidèle et attachée à son institution...!) a voulu garder son costume d'école en cette journée de fête. C'est merveilleux!
Cela fait près de deux mois que j'évolue avec ces élèves. Je me rends compte, aujourd'hui, à quel point je suis attachée à elles. Je les aime d'un amour professionnel, bien sûr! Je souhaite faire d'elles de futures femmes autonomes à qui le monde leur sera accessible. Est-ce que ma démarche didactique actuelle répond à cette intention ? Je n'en suis pas certaine.
Je réalise, ce matin, que je ne les traite pas à la hauteur de leurs capacités. J'ai parfois l'impression de les enfantiliser avec toutes mes explications remâchées et redigérées pour elles.
Il faut leur faire confiance à ces filles si brillantes. Moi, qui a cette chance d'évoluer avec cette clientèle triée sur le volet, je n'ai aucune raison d'hésiter, comme je le fais tout le temps, lorsque je prépare mes cours. Et si je les mettais en contact avec de vrais textes, avec la vraie complexité du langage, est-ce qu'elles sauraient se construire davantage ? Et si j'optais pour elles et non pas pour mon insécurité ?
Mon expérience au programme Protic m'a amenée à constater les bienfaits d'une pédagogie par projet où les élèves participent aux choix pédagogiques des tâches à accomplir. Si d'emblée j'étais craintive, je changeais vite d'opinion quand je les voyais écrire des courriels au ministère de l'Environnement, monter seuls des vidéos sur les rébellions de 1837-1838, ouvrir et animer (par eux-mêmes) des forums sur la métacognition! Oui! J'ai vu cela avec des enfants de 13-14-15 et 16 ans. Pourquoi, aujourd'hui, je doute encore ?
Sans évacuer le questionnement pédagogique et la praticienne réflexive en moi, il est temps de passer plus sérieusement à l'action.
Cela fait près de deux mois que j'évolue avec ces élèves. Je me rends compte, aujourd'hui, à quel point je suis attachée à elles. Je les aime d'un amour professionnel, bien sûr! Je souhaite faire d'elles de futures femmes autonomes à qui le monde leur sera accessible. Est-ce que ma démarche didactique actuelle répond à cette intention ? Je n'en suis pas certaine.
Je réalise, ce matin, que je ne les traite pas à la hauteur de leurs capacités. J'ai parfois l'impression de les enfantiliser avec toutes mes explications remâchées et redigérées pour elles.
Il faut leur faire confiance à ces filles si brillantes. Moi, qui a cette chance d'évoluer avec cette clientèle triée sur le volet, je n'ai aucune raison d'hésiter, comme je le fais tout le temps, lorsque je prépare mes cours. Et si je les mettais en contact avec de vrais textes, avec la vraie complexité du langage, est-ce qu'elles sauraient se construire davantage ? Et si j'optais pour elles et non pas pour mon insécurité ?
Mon expérience au programme Protic m'a amenée à constater les bienfaits d'une pédagogie par projet où les élèves participent aux choix pédagogiques des tâches à accomplir. Si d'emblée j'étais craintive, je changeais vite d'opinion quand je les voyais écrire des courriels au ministère de l'Environnement, monter seuls des vidéos sur les rébellions de 1837-1838, ouvrir et animer (par eux-mêmes) des forums sur la métacognition! Oui! J'ai vu cela avec des enfants de 13-14-15 et 16 ans. Pourquoi, aujourd'hui, je doute encore ?
Sans évacuer le questionnement pédagogique et la praticienne réflexive en moi, il est temps de passer plus sérieusement à l'action.
23 octobre, 2005
La vocation ?
Je pense que je comprends de plus en plus le sens de l'expression "Avoir la vocation".
J'en reviens pas à quel point la profession enseignante exige beaucoup. J'ai toujours de la broue dans le toupet.
Où puis-je acheter du temps ? Vite, j'en ai besoin....
J'en reviens pas à quel point la profession enseignante exige beaucoup. J'ai toujours de la broue dans le toupet.
Où puis-je acheter du temps ? Vite, j'en ai besoin....
19 octobre, 2005
L'élève et sa part de création
Décidément, je me sens beaucoup mieux en projet!
Hier, j'ai lancé un nouveau projet en français avec mes filles de 2e secondaire. Depuis le milieu du mois de septembre, elles lisent le roman Jeanne, fille du Roy de Suzanne Martel. J'enseignais bien malgré moi les principes narratologiques à la manière magistrale. J'essayais d'être enjouée, dynamique pour leur vendre l'amour de la lecture, mais... je sentais toujours qu'il y avait un gros "mais" à franchir. Je savais qu'elles n'écoutaient pas toutes. J'intervenais parfois pour qu'elles délaissent temporairement la décoration de leur agenda...! Je faisais beaucoup de compromis pour être conforme à mes collègues. Je ne me sentais pas vraiment à l'aise dans ma propre classe. J'ai décidé qu'il était venu le temps d'augmenter la place réservée à l'élève dans ma classe.
Ainsi, depuis hier, je fonctionne en projet et ça fait toute la différence. Elles doivent m'inventer un personnage qui pourrait éventuellement entrer dans la trame narrative du roman. Elles doivent, donc, concevoir un pastiche. Ce personnage devra interférer avec le personage principal (Jeanne). Elles sont libres pour leur création.
Je suis certaine que vous auriez aimé être en classe pour voir leurs yeux. Émerveillements et craintes les habitaient. Je sais que ma tâche était complexe, mais je ne veux plus les enfantiliser ou chercher à atomiser les savoirs en les simplifiant au maximum et en les enseignant de façon décloisonnée. Je suis certaine qu'il est tellement plus pertinent de leur donner des tâches complexes à réaliser que de chercher tout le temps à réduire, réduire, simplifier, simplifier.
Pour la première fois, elles ont exigé que je me taise. "Madame, a-t-on le local d'informatique ?" " Madame, peut-on faire ceci, peut-on faire cela" Enfin! Elles travaillaient toutes! Certaines, me font revivre de vraies Filles du Roy qu'elles ont connues par le biais de vieux recensements. D'autres, me font revivre leurs ancêtres. C'est de toute beauté. Elles vont bien au-delà de ce que je pourrais faire en classe. Elles recherchent cet individu qui a habité la Nouvelle-France et qui voudrait, le temps d'un chapitre, vivre encore un peu. Elles lisent sur Louis IVX, Colbert, Louis Hébert, Marie de l'Incarnation, etc. Et dire qu'il y a une semaine, le mot " lecture" en dérangeait certaines.
Je confirme donc mes conclusions au sujet du rapport "école / élève" Lorsqu'il y a une part de création dans une tâche, lorsque l'élève peut teinter un projet de sa couleur, ça fait toute la différence.
Prochaine étape : Faire la même chose avec mes élèves de première secondaire...
Hier, j'ai lancé un nouveau projet en français avec mes filles de 2e secondaire. Depuis le milieu du mois de septembre, elles lisent le roman Jeanne, fille du Roy de Suzanne Martel. J'enseignais bien malgré moi les principes narratologiques à la manière magistrale. J'essayais d'être enjouée, dynamique pour leur vendre l'amour de la lecture, mais... je sentais toujours qu'il y avait un gros "mais" à franchir. Je savais qu'elles n'écoutaient pas toutes. J'intervenais parfois pour qu'elles délaissent temporairement la décoration de leur agenda...! Je faisais beaucoup de compromis pour être conforme à mes collègues. Je ne me sentais pas vraiment à l'aise dans ma propre classe. J'ai décidé qu'il était venu le temps d'augmenter la place réservée à l'élève dans ma classe.
Ainsi, depuis hier, je fonctionne en projet et ça fait toute la différence. Elles doivent m'inventer un personnage qui pourrait éventuellement entrer dans la trame narrative du roman. Elles doivent, donc, concevoir un pastiche. Ce personnage devra interférer avec le personage principal (Jeanne). Elles sont libres pour leur création.
Je suis certaine que vous auriez aimé être en classe pour voir leurs yeux. Émerveillements et craintes les habitaient. Je sais que ma tâche était complexe, mais je ne veux plus les enfantiliser ou chercher à atomiser les savoirs en les simplifiant au maximum et en les enseignant de façon décloisonnée. Je suis certaine qu'il est tellement plus pertinent de leur donner des tâches complexes à réaliser que de chercher tout le temps à réduire, réduire, simplifier, simplifier.
Pour la première fois, elles ont exigé que je me taise. "Madame, a-t-on le local d'informatique ?" " Madame, peut-on faire ceci, peut-on faire cela" Enfin! Elles travaillaient toutes! Certaines, me font revivre de vraies Filles du Roy qu'elles ont connues par le biais de vieux recensements. D'autres, me font revivre leurs ancêtres. C'est de toute beauté. Elles vont bien au-delà de ce que je pourrais faire en classe. Elles recherchent cet individu qui a habité la Nouvelle-France et qui voudrait, le temps d'un chapitre, vivre encore un peu. Elles lisent sur Louis IVX, Colbert, Louis Hébert, Marie de l'Incarnation, etc. Et dire qu'il y a une semaine, le mot " lecture" en dérangeait certaines.
Je confirme donc mes conclusions au sujet du rapport "école / élève" Lorsqu'il y a une part de création dans une tâche, lorsque l'élève peut teinter un projet de sa couleur, ça fait toute la différence.
Prochaine étape : Faire la même chose avec mes élèves de première secondaire...
17 octobre, 2005
Les sempiternelles notes!
OUF! Après une première synthèse d’un projet et une tonne de briques par la tête plus tard, je sors vivante d'une remise de notes. Je déteste ces moments où les notes, les #%&*$%$?? de notes prennent toute la place dans le suivi d'une évaluation. Pourtant, même avec une évaluation critériée où des cotes et des descripteurs sont utilisés sur mes grilles, je dois toujours vivre ce sempiternel bordel.
J'arrive très difficilement à faire changer mes élèves de vision au sujet des notes. Elles ont, pour la majorité, un rapport d'évaluation à l'école et je n'arrive pas au résultat escompté parce que je dois toujours m'enfarger dans ce genre de questions:
Madame, est-ce que ça compte ça ? Madame, c'est sur combien ça ? Madame, allez-vous nous mettre une cote ou une note ? Madame, avez-vous fini de corriger nos examens d'hier ? (Woh! les petites vites, je n’ai pas d'assistante...) Madame, nos bulletins c'est quand ? Madame, un "C" est-ce que c'est poche ? Madame pourquoi il y a du rouge ici sur notre copie ? Combien de points j'ai perdus ici ? Madame, allez-vous nous donner nos notes ? Madame, si ça ne compte pas pourquoi on le corrige ?
CHU PU CAPABLE! non pas je ne suis plus capable, mais bien CHU PU!
Comment faire ? Comment faire pour changer de paradigme ? Je me bats contre des monstres. C'est tellement systémique.
Une étude réalisée (je ne sais pas quand et je ne sais pas où mais je sais qu'elle a vraiment existé...) démontre que les enfants, lorsqu’ils entrent à l'école primaire, ont un rapport d'apprentissage avec l'école. Ils ont hâte d'apprendre. Cependant, dès la fin du primaire, ils ont changé d'idée et ils comprennent que l'école est un lieu d'évaluation.
Les écoles peuvent-elles être des lieux d'apprentissage avant d'être des lieux d'évaluation et de classement ?
Bon, je retourne à mes corrections...!
J'arrive très difficilement à faire changer mes élèves de vision au sujet des notes. Elles ont, pour la majorité, un rapport d'évaluation à l'école et je n'arrive pas au résultat escompté parce que je dois toujours m'enfarger dans ce genre de questions:
Madame, est-ce que ça compte ça ? Madame, c'est sur combien ça ? Madame, allez-vous nous mettre une cote ou une note ? Madame, avez-vous fini de corriger nos examens d'hier ? (Woh! les petites vites, je n’ai pas d'assistante...) Madame, nos bulletins c'est quand ? Madame, un "C" est-ce que c'est poche ? Madame pourquoi il y a du rouge ici sur notre copie ? Combien de points j'ai perdus ici ? Madame, allez-vous nous donner nos notes ? Madame, si ça ne compte pas pourquoi on le corrige ?
CHU PU CAPABLE! non pas je ne suis plus capable, mais bien CHU PU!
Comment faire ? Comment faire pour changer de paradigme ? Je me bats contre des monstres. C'est tellement systémique.
Une étude réalisée (je ne sais pas quand et je ne sais pas où mais je sais qu'elle a vraiment existé...) démontre que les enfants, lorsqu’ils entrent à l'école primaire, ont un rapport d'apprentissage avec l'école. Ils ont hâte d'apprendre. Cependant, dès la fin du primaire, ils ont changé d'idée et ils comprennent que l'école est un lieu d'évaluation.
Les écoles peuvent-elles être des lieux d'apprentissage avant d'être des lieux d'évaluation et de classement ?
Bon, je retourne à mes corrections...!
12 octobre, 2005
Le troc pédagogique!!!
Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, présentement, j'ai l'impression de pédaler un peu dans le beurre. J'ai ce sentiment amer de participer, bien malgré moi, à cette gigantesque foire à la multiplication du même travail! Je m'explique...
Avec la mise en application officielle de la Réforme au premier cycle du secondaire, tous les enseignants pédalent comme des cons et produisent seuls (ou avec l'aide de deux, trois amis branchés!) du matériel didactique pour des projets et des situations d'apprentissage. Pourtant, nous sommes supposés poursuivre le même but: évaluer les compétences.
Pour soutenir ses propos, l'auteur aimerait utiliser l'analogie suivante:
"Quand je vais à Montréal, j'utilise la 20 ou la 40. Je pique pas par le bois partout en essayant de me faire ma route! J'utilise celle qui est mise en commun pour tous et toutes! Heureusement!"
Je suis présentement en production d'une grille d'évaluation pour la compétence trois en français "Communiquer oralement selon des modalités variées" et je me dis : " Nous sommes combien au Québec à produire ce genre de documents ?" "Combien sommes-nous à créer et inventer des tâches d'apprentissage pour les mêmes besoins ? Combien sommes-nous à piquer dans le bois partout et en même temps, en ne recherchant pas une bonne voie commune?
Pour ceux qui ne comprennent pas encore, l'auteur aimerait utiliser l'analogie numéro 2 sur le voyage à Montréal:
"Quand mon père allait à Montréal pour le travail, il pétait une coche sur la route parce qu'il voyait plusieurs confrères de son bureau ou d'un bureau voisin descendre en même temps que lui à Montréal. Chacun prenait SA voiture, chacun voulait faire Sa route. Personne ne cherchait à rentabiliser les dépenses, l'énergie ou opter pour le covoiturage. En plus de polluer allègrement (et de faire grimper les comptes de dépenses!) ces vaillantes personnes ne cherchaient pas la collaboration. Pourtant, ils visaient le même but! C'est ainsi, donc, qu'ils étaient tous sur la route à se faire des "be-bye" par la fenêtre.
J'imagine qu'il y a des sites Internet qui permettent le partage, mais je trouve que les échanges ne sont pas faramineux. Pourquoi n'y a -t-il pas plus d'échanges et d'expériences coopératives ? Pourquoi la collaboration entre professionnels de l'enseignement n'est pas plus développée? Est-ce que je suis perdue dans un gros champ de patates à quelque part entre Québec et Montréal ? Peut-être ne suis-je pas au courant de l'existence d'un super lieu virtuel où documents pédagogiques sont échangeables...
Vite! Imitons les "homo sapiens sapiens" ! Faisons un retour au troc, le troc pédagogique!!! Ça urge!
Avec la mise en application officielle de la Réforme au premier cycle du secondaire, tous les enseignants pédalent comme des cons et produisent seuls (ou avec l'aide de deux, trois amis branchés!) du matériel didactique pour des projets et des situations d'apprentissage. Pourtant, nous sommes supposés poursuivre le même but: évaluer les compétences.
Pour soutenir ses propos, l'auteur aimerait utiliser l'analogie suivante:
"Quand je vais à Montréal, j'utilise la 20 ou la 40. Je pique pas par le bois partout en essayant de me faire ma route! J'utilise celle qui est mise en commun pour tous et toutes! Heureusement!"
Je suis présentement en production d'une grille d'évaluation pour la compétence trois en français "Communiquer oralement selon des modalités variées" et je me dis : " Nous sommes combien au Québec à produire ce genre de documents ?" "Combien sommes-nous à créer et inventer des tâches d'apprentissage pour les mêmes besoins ? Combien sommes-nous à piquer dans le bois partout et en même temps, en ne recherchant pas une bonne voie commune?
Pour ceux qui ne comprennent pas encore, l'auteur aimerait utiliser l'analogie numéro 2 sur le voyage à Montréal:
"Quand mon père allait à Montréal pour le travail, il pétait une coche sur la route parce qu'il voyait plusieurs confrères de son bureau ou d'un bureau voisin descendre en même temps que lui à Montréal. Chacun prenait SA voiture, chacun voulait faire Sa route. Personne ne cherchait à rentabiliser les dépenses, l'énergie ou opter pour le covoiturage. En plus de polluer allègrement (et de faire grimper les comptes de dépenses!) ces vaillantes personnes ne cherchaient pas la collaboration. Pourtant, ils visaient le même but! C'est ainsi, donc, qu'ils étaient tous sur la route à se faire des "be-bye" par la fenêtre.
J'imagine qu'il y a des sites Internet qui permettent le partage, mais je trouve que les échanges ne sont pas faramineux. Pourquoi n'y a -t-il pas plus d'échanges et d'expériences coopératives ? Pourquoi la collaboration entre professionnels de l'enseignement n'est pas plus développée? Est-ce que je suis perdue dans un gros champ de patates à quelque part entre Québec et Montréal ? Peut-être ne suis-je pas au courant de l'existence d'un super lieu virtuel où documents pédagogiques sont échangeables...
Vite! Imitons les "homo sapiens sapiens" ! Faisons un retour au troc, le troc pédagogique!!! Ça urge!
02 octobre, 2005
Belle petite trouvaille!
En grappillant sur Internet, j'ai visité le site d'une de mes mentors en enseignement: Mme Louise Ménard, enseignante à Protic (école les Compagnons-de-Cartier). J'aime beaucoup les approches de cette enseignante pour différentes raisons. Mais, là n'est pas l'objet de mon message...
En activant différents liens sur sa page d'accueil, je suis tombée sur cette merveille !
<"http://apprendre.free.fr/renvois-test-bd/11changeux.htm" qui provient d'un site consacré à l'apprentissage.
Belle petite trouvaille!
En activant différents liens sur sa page d'accueil, je suis tombée sur cette merveille !
<"http://apprendre.free.fr/renvois-test-bd/11changeux.htm" qui provient d'un site consacré à l'apprentissage.
Belle petite trouvaille!
29 septembre, 2005
La magie approche!
Vous voulez savoir ce que je ferai le 1 er octobre à 00h01 ? Je vais jubiler de bonheur devant la librairie Pantoute à Québec ,parce qu'enfin le 6e tome des aventures de mon petit sorcier sort officiellement. Cette librairie organise activités et animations spécialement prévues pour cette sortie littéraire.
Cette fois-ci, c'est l'édition française qui est à l'honneur. Notons, d'ailleurs, que tous les romans seront imprimés sur du papier recyclé.
Cet été, lors de la grande sortie du livre en anglais, j'ai dû me résigner à attendre quelques mois puisque tout ce jargon magique anglais me donnait des boutons verts!
Encore quelques heures d'attente...!
Au plaisir de vous croiser au quai Pantoute 9 et 3/4...
Cette fois-ci, c'est l'édition française qui est à l'honneur. Notons, d'ailleurs, que tous les romans seront imprimés sur du papier recyclé.
Cet été, lors de la grande sortie du livre en anglais, j'ai dû me résigner à attendre quelques mois puisque tout ce jargon magique anglais me donnait des boutons verts!
Encore quelques heures d'attente...!
Au plaisir de vous croiser au quai Pantoute 9 et 3/4...
24 septembre, 2005
Simple opinion d’une enseignante qui commence…
Cette semaine, j’ai regardé le reportage du Point sur la réforme de l’éducation. Comme d’autres, j’ai été choquée du traitement de ce sujet pour différentes raisons.
D’abord, je déplore qu’on accorde autant d’attention et d’importance à des individus/parents qui ne sont pas formés en enseignement et qui jugent allègrement du sujet parce qu’ils ont déjà été un élève dans leur vie. Je regrette, mais on ne devient pas un enseignant ou un professeur parce qu’on a déjà croûté dix ans sur un banc d’école! Sinon, à quoi sert la formation des maîtres ? Bon! Je connais l’histoire du choix démocratique des parents à pouvoir choisir bla-bla… Mais, pour choisir judicieusement, encore faut-il exposer le problème de façon objective dans les médias.
Deuxièmement, je ne comprends pas cette psychose sociale entourant la supposée évacuation des contenus. Qui a dit qu’il fallait éliminer l’enseignement des contenus ? Au contraire, on vise plus que la simple transmission des contenus. Ce n’est plus suffisant! La réforme propose d’enseigner les contenus ET de développer des compétences. C’est l’enseignement des savoirs au service du développement des compétences. La réforme de l’éducation propose d’aller plus loin avec les élèves en leur montrant à se servir de ces savoirs dans des contextes réels. On veut montrer aux élèves qu’apprendre tous les contenus sert vraiment à quelque chose. On ne se contente plus de : « Écoute, tu en auras besoin un jour! » ou « Un jour, tu vas voir, fais-moi confiance, tu en auras besoin pour mieux vivre. » L’enfant veut bien vivre maintenant aussi.
La méthode traditionnelle encourage le gavage de contenus présélectionnés et remâchés par un enseignant ou un manuel. Elle n’enseigne pas toujours l’utilité réelle de ces savoirs ou le réinvestissement de ces connaissances. Or, la réforme de l’éducation invite les enseignants à mettre sur pied des contextes d’apprentissage où l’élève va clairement percevoir l’utilité de ces connaissances. On augmente ainsi les chances que l’élève s’implique et apprenne. En didactique du français, on parle d'augmenter la participation de l’élève en diminuant la distance entre l’objet d’étude et l’apprenant.
Il semble que d’encourager la simple transmission des connaissances (si elle existe vraiment…) rend l’élève dépendant d’adultes connaisseurs. C’est comme dire à un enfant « Dans la vie, si tu veux apprendre, tu as besoin d’un adulte savant. » ou « Sans un adulte ou un autre individu, c’est dommage, mais tu ne pourras apprendre. » La réforme veut sortir les élèves de cette dépendance et encourager la curiosité intellectuelle, le questionnement et le désir d’apprendre par eux-mêmes.
De plus, pour avoir expérimenté ces pédagogies nouvelles, je peux affirmer qu’elles demandent de l’organisation. Alors, ceux qui prétendent que les pédagogies par projet et par la découverte entraînent désorganisations et improvisations, et bien, vraiment, vous n’y êtes pas! Oui, ces pédagogies sont plus insécurisantes pour l’enseignant. Oui, elles occasionnent des classes bruyantes. Oui, elles peuvent donner l’impression d’une perte de contrôle. Oui, elles augmentent la place qu’occupe l’élève dans la classe. Cependant, on peut vraiment percevoir si les élèves libèrent de la charge cognitive et s’ils sont en activité intellectuelle. Pouvons-nous le dire, lorsqu’on fait de la supposée transmission de connaissances ? Les élèves semblent nous suivre, mais peut-être pensent-ils à leurs parents, chiens, copains, autres ? Comment le savoir ? Dans ces contextes traditionnels, les élèves ne parlent pas et ne bougent pas, c’est vrai! La classe semble ordonnée, le professeur semble être en contrôle, mais les élèves intègrent-ils vraiment ? On ne sait pas ! C’est vraiment ça que veulent les parents ?
Je suis loin d’être une groupie de la réforme. Je n’en fais pas une religion. Comme plusieurs, je recherche l’équilibre en classe. Toutefois, je crois à l’évolution de ma science. Il est de mon devoir, comme professionnelle de l’enseignement, de réfléchir à ces pédagogies et, du moins, de les essayer. Arrêtons de penser que des didacticiens fabulent et « bozent » seuls dans leur tour d’ivoire. Ce sont des spécialistes, des théoriciens, certes, mais des gens qui croient que la science de l’éducation évolue. Ils cherchent, ainsi, à faire évoluer notre société.
D’abord, je déplore qu’on accorde autant d’attention et d’importance à des individus/parents qui ne sont pas formés en enseignement et qui jugent allègrement du sujet parce qu’ils ont déjà été un élève dans leur vie. Je regrette, mais on ne devient pas un enseignant ou un professeur parce qu’on a déjà croûté dix ans sur un banc d’école! Sinon, à quoi sert la formation des maîtres ? Bon! Je connais l’histoire du choix démocratique des parents à pouvoir choisir bla-bla… Mais, pour choisir judicieusement, encore faut-il exposer le problème de façon objective dans les médias.
Deuxièmement, je ne comprends pas cette psychose sociale entourant la supposée évacuation des contenus. Qui a dit qu’il fallait éliminer l’enseignement des contenus ? Au contraire, on vise plus que la simple transmission des contenus. Ce n’est plus suffisant! La réforme propose d’enseigner les contenus ET de développer des compétences. C’est l’enseignement des savoirs au service du développement des compétences. La réforme de l’éducation propose d’aller plus loin avec les élèves en leur montrant à se servir de ces savoirs dans des contextes réels. On veut montrer aux élèves qu’apprendre tous les contenus sert vraiment à quelque chose. On ne se contente plus de : « Écoute, tu en auras besoin un jour! » ou « Un jour, tu vas voir, fais-moi confiance, tu en auras besoin pour mieux vivre. » L’enfant veut bien vivre maintenant aussi.
La méthode traditionnelle encourage le gavage de contenus présélectionnés et remâchés par un enseignant ou un manuel. Elle n’enseigne pas toujours l’utilité réelle de ces savoirs ou le réinvestissement de ces connaissances. Or, la réforme de l’éducation invite les enseignants à mettre sur pied des contextes d’apprentissage où l’élève va clairement percevoir l’utilité de ces connaissances. On augmente ainsi les chances que l’élève s’implique et apprenne. En didactique du français, on parle d'augmenter la participation de l’élève en diminuant la distance entre l’objet d’étude et l’apprenant.
Il semble que d’encourager la simple transmission des connaissances (si elle existe vraiment…) rend l’élève dépendant d’adultes connaisseurs. C’est comme dire à un enfant « Dans la vie, si tu veux apprendre, tu as besoin d’un adulte savant. » ou « Sans un adulte ou un autre individu, c’est dommage, mais tu ne pourras apprendre. » La réforme veut sortir les élèves de cette dépendance et encourager la curiosité intellectuelle, le questionnement et le désir d’apprendre par eux-mêmes.
De plus, pour avoir expérimenté ces pédagogies nouvelles, je peux affirmer qu’elles demandent de l’organisation. Alors, ceux qui prétendent que les pédagogies par projet et par la découverte entraînent désorganisations et improvisations, et bien, vraiment, vous n’y êtes pas! Oui, ces pédagogies sont plus insécurisantes pour l’enseignant. Oui, elles occasionnent des classes bruyantes. Oui, elles peuvent donner l’impression d’une perte de contrôle. Oui, elles augmentent la place qu’occupe l’élève dans la classe. Cependant, on peut vraiment percevoir si les élèves libèrent de la charge cognitive et s’ils sont en activité intellectuelle. Pouvons-nous le dire, lorsqu’on fait de la supposée transmission de connaissances ? Les élèves semblent nous suivre, mais peut-être pensent-ils à leurs parents, chiens, copains, autres ? Comment le savoir ? Dans ces contextes traditionnels, les élèves ne parlent pas et ne bougent pas, c’est vrai! La classe semble ordonnée, le professeur semble être en contrôle, mais les élèves intègrent-ils vraiment ? On ne sait pas ! C’est vraiment ça que veulent les parents ?
Je suis loin d’être une groupie de la réforme. Je n’en fais pas une religion. Comme plusieurs, je recherche l’équilibre en classe. Toutefois, je crois à l’évolution de ma science. Il est de mon devoir, comme professionnelle de l’enseignement, de réfléchir à ces pédagogies et, du moins, de les essayer. Arrêtons de penser que des didacticiens fabulent et « bozent » seuls dans leur tour d’ivoire. Ce sont des spécialistes, des théoriciens, certes, mais des gens qui croient que la science de l’éducation évolue. Ils cherchent, ainsi, à faire évoluer notre société.
22 septembre, 2005
Et c’est un départ!
Enfin! Je l’attendais! Ce fameux sentiment de satisfaction personnelle qui me faussait compagnie depuis le début de l’année scolaire. Ce vide me rendait vraiment l’air aigri et le teint vert! Heureusement, je crois sincèrement que le vent tourne! (Et, je ne parle pas de Rita!)
J’étais en classe. Vous savez pendant ces moments où on se sent en symbiose avec nos élèves ? Lorsque vous sentez qu’ils grandissent intellectuellement parce que votre activité pédagogique a du sens, fait sens pour les élèves ? Et bien, moi, dans ces temps-là, je file le parfait bonheur! Ça me donne des ailes!
Aujourd’hui, je pense avoir trouvé ma zone de confort dans mon nouvel environnement de travail. J’ai plongé, ce matin, au cœur d’une première mission avec mes élèves et, franchement, je suis emballée. La situation d’apprentissage porte sur la sédentarisation des êtres humains au Néolithique (univers social, 1er cycle). Nous travaillons actuellement la découverte des compétences en histoire et nous visons le développement de communautés d’apprentissage. Et là, ça m’intéresse drôlement!
J’ai l’impression de participer à la construction de quelque chose de vraiment intéressant. J’ai l’impression d’avoir enfin renversé la vapeur en classe ; Les élèves sont vraiment en travail et en responsabilité d’apprentissage. Moi, je supporte, je guide, j’élève! Vraiment, je n’ai pas de misère à vivre avec ce nouveau rôle de l’enseignant qui accompagne et qui guide. Je sens que les élèves sont tellement plus éveillés intellectuellement. Oui! « C’est long !» me diront certains. Oui ça prend du temps pour placer toutes ces stratégies et ces contextes d’apprentissage, mais ça en vaut tellement la peine.
J’étais en classe. Vous savez pendant ces moments où on se sent en symbiose avec nos élèves ? Lorsque vous sentez qu’ils grandissent intellectuellement parce que votre activité pédagogique a du sens, fait sens pour les élèves ? Et bien, moi, dans ces temps-là, je file le parfait bonheur! Ça me donne des ailes!
Aujourd’hui, je pense avoir trouvé ma zone de confort dans mon nouvel environnement de travail. J’ai plongé, ce matin, au cœur d’une première mission avec mes élèves et, franchement, je suis emballée. La situation d’apprentissage porte sur la sédentarisation des êtres humains au Néolithique (univers social, 1er cycle). Nous travaillons actuellement la découverte des compétences en histoire et nous visons le développement de communautés d’apprentissage. Et là, ça m’intéresse drôlement!
J’ai l’impression de participer à la construction de quelque chose de vraiment intéressant. J’ai l’impression d’avoir enfin renversé la vapeur en classe ; Les élèves sont vraiment en travail et en responsabilité d’apprentissage. Moi, je supporte, je guide, j’élève! Vraiment, je n’ai pas de misère à vivre avec ce nouveau rôle de l’enseignant qui accompagne et qui guide. Je sens que les élèves sont tellement plus éveillés intellectuellement. Oui! « C’est long !» me diront certains. Oui ça prend du temps pour placer toutes ces stratégies et ces contextes d’apprentissage, mais ça en vaut tellement la peine.
18 septembre, 2005
En souvenir...
Hier après-midi, je me suis rendue à mon école (le Collège Jésus-Marie de SIllery) pour vivre un moment magique et intense en émotions. Les retrouvailles de ma cohorte du secondaire.
Dans le cadre du 150e anniversaire de l'arrivée des soeurs de Jésus-Marie à Québec, le collège a organisé une retrouvailles de tous les anciens ou anciennes élèves ayant étudié au collège. (Oui, il y a déjà eu des hommes...)
Comme j’ai cette chance de pouvoir enseigner dans ce collège, il était bien spécial de retrouver mes anciennes amies dans mon local actuel de français! (Bien heureux hasard!) Je discutais avec ces filles qui, autrefois, partageaient tous mes secrets et je songeais à mes élèves en me disant qu’elles allaient, un jour, vivre ce genre de retrouvailles. En discutant avec mes anciens professeurs de français (qui sont, aujourd’hui, pour certaines, mes collègues de travail!) je réalisais qu’un jour, j’allais être cette vieille enseignante qui allait prendre des nouvelles de ses anciennes élèves devenues, à ce moment, de jeunes femmes.
Entre deux rencontres, je me suis surprise à réfléchir très profondément à ce qu’il était important d’enseigner. Qu’est-ce qui est essentiel finalement ? Qu'est-ce qui est essentiel d’accomplir en enseignement ? Si, ce matin, je n’arrive pas à définir précisément les réponses à ces questions existentielles, je sais qu'il faut cultiver cette réflexion en moi. Je suis vraiment fière d’exercer cette profession parce que j'ai ce contact privilégié avec la jeunesse. J’étais bien fière, hier, de dire à mes anciennes amies, aujourd’hui médecins, avocates, architectes, etc. que je suis une enseignante. Hugo écrivait dans Faits et croyances que « les maîtres d'école sont des jardiniers en intelligences humaines ». J'aime bien cette image dont je partage le sens.
Merci aux religieuses de Jésus-Marie. Merci aux enseignants et enseignantes de ce collège qui peuplent mes souvenirs. Quand je suis en classe, je vous revois tous et toutes et j’entends vos voix qui, pour la plupart, m’inspirent encore.
Dans le cadre du 150e anniversaire de l'arrivée des soeurs de Jésus-Marie à Québec, le collège a organisé une retrouvailles de tous les anciens ou anciennes élèves ayant étudié au collège. (Oui, il y a déjà eu des hommes...)
Comme j’ai cette chance de pouvoir enseigner dans ce collège, il était bien spécial de retrouver mes anciennes amies dans mon local actuel de français! (Bien heureux hasard!) Je discutais avec ces filles qui, autrefois, partageaient tous mes secrets et je songeais à mes élèves en me disant qu’elles allaient, un jour, vivre ce genre de retrouvailles. En discutant avec mes anciens professeurs de français (qui sont, aujourd’hui, pour certaines, mes collègues de travail!) je réalisais qu’un jour, j’allais être cette vieille enseignante qui allait prendre des nouvelles de ses anciennes élèves devenues, à ce moment, de jeunes femmes.
Entre deux rencontres, je me suis surprise à réfléchir très profondément à ce qu’il était important d’enseigner. Qu’est-ce qui est essentiel finalement ? Qu'est-ce qui est essentiel d’accomplir en enseignement ? Si, ce matin, je n’arrive pas à définir précisément les réponses à ces questions existentielles, je sais qu'il faut cultiver cette réflexion en moi. Je suis vraiment fière d’exercer cette profession parce que j'ai ce contact privilégié avec la jeunesse. J’étais bien fière, hier, de dire à mes anciennes amies, aujourd’hui médecins, avocates, architectes, etc. que je suis une enseignante. Hugo écrivait dans Faits et croyances que « les maîtres d'école sont des jardiniers en intelligences humaines ». J'aime bien cette image dont je partage le sens.
Merci aux religieuses de Jésus-Marie. Merci aux enseignants et enseignantes de ce collège qui peuplent mes souvenirs. Quand je suis en classe, je vous revois tous et toutes et j’entends vos voix qui, pour la plupart, m’inspirent encore.
17 septembre, 2005
À découvrir!
Je propose cette lecture qui relate l'histoire d'un professeur américain qui a remporté une mention "teacher of the year". Cet enseignant a effectué un discours sur ce qu'il pensait du système d'éducation d'aujourd'hui.
Vraiment très intéressant ! Ça incite à la réflexion !
http://www.johntaylorgatto.com/bookstore/dumbdnblum1.htm
Vraiment très intéressant ! Ça incite à la réflexion !
http://www.johntaylorgatto.com/bookstore/dumbdnblum1.htm
15 septembre, 2005
contrôlabilité de la tâche
Verbatim d'une rencontre avec une élève:
ENSEIGNANTE: "Je veux que tu cesses de placoter quand je parle".
ÉLÈVE: "Madame, je parle dans vos cours parce que je pose des questions à mes amies sur la matière. Je ne veux pas déranger, je vous le jure. Je veux simplement comprendre vos explications".
ENSEIGNANTE: "Pourquoi, ne pas me poser tes questions directement en classe pour en faire profiter le groupe ?"
ÉLÈVE: "parce que je suis gênée. Je suis la seule à ne pas comprendre et j'ai peur des réactions des autres. Les autres sont bonnes. Moi, je ne suis pas bonne en français et je doute de mes réponses".
ENSEIGNANTE : " ? !!??!!*????!!!"
ELÈVE: " snif snif snif"
INTÉRIORITÉ DE L'ENSEIGNANTE : " Cette élève a des difficultés relatives à la contrôlabilité de la tâche. Pourquoi pense-t-elle être seule dans sa situation ? Combien d'autres élèves ont une fausse représentation de la classe ? Combien de jeunes filles ont peur d'apprendre dans ma classe ? Combien d'autres croient encore qu'apprendre n'implique pas l'erreur ? Cette élève est malheureuse. Elle est malheureuse dans MA classe !!! Elle se sent seule ? Je suis à des kilomètres d'une communauté d'apprentissage. Vite, il faut réfléchir à des stratégies pour que le groupe change. Par où commencer ?"
J'évolue actuellement avec un groupe dont les conceptions sur l'apprentissage doivent être (à mon sens!) travaillées. Comment tendre graduellement vers une communauté d'apprentissage qui respecte le rythme de chacun et qui transforme leurs fausses conceptions de l'apprentissage ? Comment se battre contre ce monstre systémique qui corrompt nos enfants ? Comment faire pour que l'élève ne se sente pas juger en classe ? Comment faire émerger en eux le plaisir d'être eux-mêmes ?
Je pense qu'apprendre en groupe demande de l'humilité. Ça exige un climat de classe fondé sur la valeur reine : Le respect. C'est peut-être par là que ça doit commencer ? Je constate à quel point le culte de la note et des évaluations nuit aux élèves. Il me semble tellement plus urgent d'enseigner les aptitudes et les compétences sociales que d'expliquer la logique du subjonctif ou les facteurs météorologiques en géographie. Malheureusement, moi aussi, parfois, je me sens seule à penser comme ça !
ENSEIGNANTE: "Je veux que tu cesses de placoter quand je parle".
ÉLÈVE: "Madame, je parle dans vos cours parce que je pose des questions à mes amies sur la matière. Je ne veux pas déranger, je vous le jure. Je veux simplement comprendre vos explications".
ENSEIGNANTE: "Pourquoi, ne pas me poser tes questions directement en classe pour en faire profiter le groupe ?"
ÉLÈVE: "parce que je suis gênée. Je suis la seule à ne pas comprendre et j'ai peur des réactions des autres. Les autres sont bonnes. Moi, je ne suis pas bonne en français et je doute de mes réponses".
ENSEIGNANTE : " ? !!??!!*????!!!"
ELÈVE: " snif snif snif"
INTÉRIORITÉ DE L'ENSEIGNANTE : " Cette élève a des difficultés relatives à la contrôlabilité de la tâche. Pourquoi pense-t-elle être seule dans sa situation ? Combien d'autres élèves ont une fausse représentation de la classe ? Combien de jeunes filles ont peur d'apprendre dans ma classe ? Combien d'autres croient encore qu'apprendre n'implique pas l'erreur ? Cette élève est malheureuse. Elle est malheureuse dans MA classe !!! Elle se sent seule ? Je suis à des kilomètres d'une communauté d'apprentissage. Vite, il faut réfléchir à des stratégies pour que le groupe change. Par où commencer ?"
J'évolue actuellement avec un groupe dont les conceptions sur l'apprentissage doivent être (à mon sens!) travaillées. Comment tendre graduellement vers une communauté d'apprentissage qui respecte le rythme de chacun et qui transforme leurs fausses conceptions de l'apprentissage ? Comment se battre contre ce monstre systémique qui corrompt nos enfants ? Comment faire pour que l'élève ne se sente pas juger en classe ? Comment faire émerger en eux le plaisir d'être eux-mêmes ?
Je pense qu'apprendre en groupe demande de l'humilité. Ça exige un climat de classe fondé sur la valeur reine : Le respect. C'est peut-être par là que ça doit commencer ? Je constate à quel point le culte de la note et des évaluations nuit aux élèves. Il me semble tellement plus urgent d'enseigner les aptitudes et les compétences sociales que d'expliquer la logique du subjonctif ou les facteurs météorologiques en géographie. Malheureusement, moi aussi, parfois, je me sens seule à penser comme ça !
11 septembre, 2005
Élucubrations scolaires!
Dans mes grandes élucubrations scolaires, je me surprends à espérer la mise au rancart des évaluations scolaires. Finito! les examens, terminato! les évaluations de connaissances (qui finalement évaluent du « ici et maintenant»). On cesse de faire du « teach for the test » et on enseigne seulement le plaisir de l’apprentissage. Aaah!
Présentement, avec mes classes, j'ai l'impression de combattre un monstre bien installé depuis des lunes qui prend racine à la maison et, finalement, est très systémique : L’évaluation. Depuis la rentrée, je fais beaucoup écrire les élèves, visant ainsi à les connaître et à mieux percevoir les besoins. Unanimement (ou presque), elles me révèlent être stressées aux examens, détester les récitations surprises, éprouver, pour certaines, des maux de ventre. Elles me demandent clairement les dates des évaluations. Mais rien! Pas un mot sur le plaisir d’apprendre, sur le désir d’approfondir une notion. Rien!
En classe, lorsque j'explique le détail d’une activité, la première question qu'on me pose est toujours en relation avec une possible évaluation. On me demande, de façon bien agitée: madame, est-ce que ça compte ? Bien que je m’acharne à répéter que tout compte et que, prioritairement, elles doivent d’abord réfléchir à ce qu’elles vont apprendre, je sens qu’elles n’y croient pas. Elles craignent l’évaluation sommative qui sanctionne, qui étiquette, qui classe et qui évacue, du coup, le simple plaisir d’apprendre. Je sais, pour l’avoir vécu, qu’elles développent une compétitivité malsaine qui cloisonne les individus et qui nuit au développement d’une communauté d’apprentissage.
Il me semble qu’on pourrait inciter les élèves à développer un rapport différent à l’école. Sans rejeter complètement les évaluations, nous pourrions aider les élèves à développer des buts d'apprentissage et à percevoir l'école comme étant d’abord, un lieu d’apprentissage. Je pense que la responsabilisation de sa formation passe d’abord par le développement de buts d’apprentissage à l’école. Les enseignants doivent aussi faire développer cette compétence.
Je sens toute la machine scolaire bien orientée sur l’évaluation des apprentissages, alors que le ministère planche présentement sur le dossier de l'évaluation par compétences. Dans les écoles, les enjeux sont souvent les bulletins, le suivi aux parents, les dates des évaluations. On gèle des périodes. On déplace des cours pour les évaluations, mais si on veut le faire pour une superbe activité d’apprentissage, on doit doublement justifier notre demande.
Je sais très bien qu’il faudra toujours évaluer. Cependant, pouvons-nous le faire différemment ?
Présentement, avec mes classes, j'ai l'impression de combattre un monstre bien installé depuis des lunes qui prend racine à la maison et, finalement, est très systémique : L’évaluation. Depuis la rentrée, je fais beaucoup écrire les élèves, visant ainsi à les connaître et à mieux percevoir les besoins. Unanimement (ou presque), elles me révèlent être stressées aux examens, détester les récitations surprises, éprouver, pour certaines, des maux de ventre. Elles me demandent clairement les dates des évaluations. Mais rien! Pas un mot sur le plaisir d’apprendre, sur le désir d’approfondir une notion. Rien!
En classe, lorsque j'explique le détail d’une activité, la première question qu'on me pose est toujours en relation avec une possible évaluation. On me demande, de façon bien agitée: madame, est-ce que ça compte ? Bien que je m’acharne à répéter que tout compte et que, prioritairement, elles doivent d’abord réfléchir à ce qu’elles vont apprendre, je sens qu’elles n’y croient pas. Elles craignent l’évaluation sommative qui sanctionne, qui étiquette, qui classe et qui évacue, du coup, le simple plaisir d’apprendre. Je sais, pour l’avoir vécu, qu’elles développent une compétitivité malsaine qui cloisonne les individus et qui nuit au développement d’une communauté d’apprentissage.
Il me semble qu’on pourrait inciter les élèves à développer un rapport différent à l’école. Sans rejeter complètement les évaluations, nous pourrions aider les élèves à développer des buts d'apprentissage et à percevoir l'école comme étant d’abord, un lieu d’apprentissage. Je pense que la responsabilisation de sa formation passe d’abord par le développement de buts d’apprentissage à l’école. Les enseignants doivent aussi faire développer cette compétence.
Je sens toute la machine scolaire bien orientée sur l’évaluation des apprentissages, alors que le ministère planche présentement sur le dossier de l'évaluation par compétences. Dans les écoles, les enjeux sont souvent les bulletins, le suivi aux parents, les dates des évaluations. On gèle des périodes. On déplace des cours pour les évaluations, mais si on veut le faire pour une superbe activité d’apprentissage, on doit doublement justifier notre demande.
Je sais très bien qu’il faudra toujours évaluer. Cependant, pouvons-nous le faire différemment ?
05 septembre, 2005
FETE DU TRAVAIL !
La semaine dernière, alors que j'expliquais le fonctionnement d'un guide scolaire aux élèves, j'ai confirmé le congé de la fête du travail avec elles. (je n'ai que des filles... oui ça placote!)
Une élève me demande, " Madame, pourquoi on fête le travail si, pendant la journée, on a congé ?" C'est pas si bête un enfant! Je me suis emballée dans une justification qui justifiait l'injustifiable pour justifer un choix d'adultes!
Finalement, je réalise que cette fête a une origine historique intéressante. Pour ceux et celles qui sont curieux!
http://www.thecanadianencyclopedia.com/index.cfm?PgNm=TCE&Params=F1ARTF0004422
* Tapez fête du travail dans l'encyclopédie de ce lien et vous trouverez une petite synthèse.
Une élève me demande, " Madame, pourquoi on fête le travail si, pendant la journée, on a congé ?" C'est pas si bête un enfant! Je me suis emballée dans une justification qui justifiait l'injustifiable pour justifer un choix d'adultes!
Finalement, je réalise que cette fête a une origine historique intéressante. Pour ceux et celles qui sont curieux!
http://www.thecanadianencyclopedia.com/index.cfm?PgNm=TCE&Params=F1ARTF0004422
* Tapez fête du travail dans l'encyclopédie de ce lien et vous trouverez une petite synthèse.
04 septembre, 2005
La prière de l'Indien
Je me souviens, lorsque j'étais très jeune, mon père avait l'habitude de nous rappeler la prière de l'Indien. Chose curieuse même, ce texte était affiché au sous-sol et, quelquefois, je le relisais avec ce même air d'étonnement que la toute première fois où je l'ai découvert. Régulièrement, je me suis rappelé ce texte, mais, comme pour bien d'autres choses, le temps a estompé sa trace en moi.
Si j'ai été plus silencieuse cette semaine, c'est que je me suis remémoré cette prière et j'ai décidé de l'appliquer. Heureux hasard, cette prière s'apparente aux conseils qui m'ont été suggérés par l'auteur du commentaire de mon dernier article. Je le remercie, d'ailleurs, d'avoir été si juste dans ses propos, puisqu'ils m'ont été d'un précieux soutien. Ah ! la communauté... (comme la prière de l'Indien), ça fonctionne !
Mais, qu'est-ce donc que cette prière ?
"Grand manitou, faites que je ne juge pas mon voisin tant que je n'aurai pas marché un mile dans ses mocassins."
Cette semaine donc, j'ai cherché à comprendre mon entourage plutôt que de l'étiqueter. Et, j'ai compris, un peu plus, les motivations de mes collègues. Si j'étais parfois décontenancée, c'est que je ne cherchais pas à comprendre leurs motivations. Je portais mon attention sur l'écart qui existe entre eux et moi, sans chercher véritablement à le réduire. C'est une forme d'intolérance... Je plaide coupable votre honneur!
Après avoir essayé de marcher dans leurs mocassins au moins une semaine, j'ai compris que la réforme en éducation dérange, parce qu'elle exige un changement de paradigme. Cette réforme incarne la nouveauté et fait peur! Ces enseignants vivent un conflit cognitif et sont donc déstabilisés. lls s'accrochent ainsi au connu. J'ai compris que la réflexion sur sa pratique demande du courage et exige de ne pas se complaire dans une zone de confort ; et, ça aussi, ça déstabilise.
Si je perçois encore mal la place que je peux occuper dans cette école, je comprends mieux mon entourage et, donc, je sais mieux comment l'apprivoiser. Je suis maintenant certaine que je saurai y faire ma place et que, peut-être un jour, par mes actions, je pourrai contribuer positivement à l'appropriation de cette réforme en cours.
Si j'ai été plus silencieuse cette semaine, c'est que je me suis remémoré cette prière et j'ai décidé de l'appliquer. Heureux hasard, cette prière s'apparente aux conseils qui m'ont été suggérés par l'auteur du commentaire de mon dernier article. Je le remercie, d'ailleurs, d'avoir été si juste dans ses propos, puisqu'ils m'ont été d'un précieux soutien. Ah ! la communauté... (comme la prière de l'Indien), ça fonctionne !
Mais, qu'est-ce donc que cette prière ?
"Grand manitou, faites que je ne juge pas mon voisin tant que je n'aurai pas marché un mile dans ses mocassins."
Cette semaine donc, j'ai cherché à comprendre mon entourage plutôt que de l'étiqueter. Et, j'ai compris, un peu plus, les motivations de mes collègues. Si j'étais parfois décontenancée, c'est que je ne cherchais pas à comprendre leurs motivations. Je portais mon attention sur l'écart qui existe entre eux et moi, sans chercher véritablement à le réduire. C'est une forme d'intolérance... Je plaide coupable votre honneur!
Après avoir essayé de marcher dans leurs mocassins au moins une semaine, j'ai compris que la réforme en éducation dérange, parce qu'elle exige un changement de paradigme. Cette réforme incarne la nouveauté et fait peur! Ces enseignants vivent un conflit cognitif et sont donc déstabilisés. lls s'accrochent ainsi au connu. J'ai compris que la réflexion sur sa pratique demande du courage et exige de ne pas se complaire dans une zone de confort ; et, ça aussi, ça déstabilise.
Si je perçois encore mal la place que je peux occuper dans cette école, je comprends mieux mon entourage et, donc, je sais mieux comment l'apprivoiser. Je suis maintenant certaine que je saurai y faire ma place et que, peut-être un jour, par mes actions, je pourrai contribuer positivement à l'appropriation de cette réforme en cours.
24 août, 2005
Vous allez m'expliquer ?
Bon, Je sais! Nous sommes au début de l'application de la réforme de l'éducation au secondaire. Je sais que le ministère n'est pas très clair dans son mandat au sujet de l'évaluation des compétences. Je sais qu'il est vraiment stressant de changer de paradigme de l'enseignement et je sais que les mots compétences transversales font peur. MAIS! vous allez m'expliquer quelque chose: Pourquoi! Pourquoi autant de professionnels de l'enseignement capotent avec ces changements et pleurent en coeur la supposée évacuation des contenus ? Vous allez m'expliquer, pourquoi tant de professionnels remettent leur planification des leçons entre les mains des maisons d'édition et deviennent ainsi des groupies de manuels "conformes au ministère" ? Pourquoi, tant de manuels scolaires font les classes des enseignants ? Pourquoi, dans bien des cas, "être réforme", c'est faire des projets ? Ça ne fonctionne pas! Où est passé le jugement des professionnels de l'enseignement qui laissent aux manuels et au nouveau matériel le choix de leurs activités pédagogiques ?
Comparons-nous aux autres professionnels! Très bien, alors ! Est-ce qu'un médecin capote toutes les fois qu'une nouvelle machine super techo vient d'être achetée dans son hôpital ? Est-ce que ces docteurs de la santé ont le choix de pratiquer la saignée ? Est-ce qu'un avocat peut encore appliquer le code criminel du moyen-âge, à défaut de maîtriser celui d'aujourd'hui ? Non, ces professionnels recherchent le progrès, comprennent que l'évolution est positive, mettent en application des savoirs-faire professionnels, exercent un jugement critique de professionnels, reconnaissent leur compétence de professionnels.
Je ne veux pas cracher du haut de mes cinq pieds (deux pouces et demi ! ) loin de là. Je veux seulement dénoncer une attitude qui m'agresse profondément. Cette constatation, je la remarque depuis le tout début de mes stages et je me demande pourquoi, en enseignement, il en est ainsi. Pourquoi on préfère opter pour la modélisation et l'imitation des anciens ? Pourquoi, la résistance au changement contrôle le rythme de nos progrès ?
J'ai beaucoup de respect pour les maîtres qui m'ont enseigné. J'ai beaucoup de respect pour ma profession. J'ai beaucoup de respect pour ma science (parce que l'éducation, c'est une science!) Toutefois, je déplore cette insécurité ou ce laxisme qui minent la profession. J'aimerais que les enseignants agissent et pensent en professionnels de l'enseignement. J'aimerais qu'on réfléchisse davantage à nos intentions didactiques en tant que pédagogues, qu'on se questionne sur la valeur didactique de nos activités et qu'ainsi on soit les maîtres de nos classes, nous, les professionnels de l'enseignement.
Je pense que les mots "projet, portfolio et compétences" sont de plus en plus galvaudés. Plusieurs pensent passer à la réforme en faisant des : pproooojjjjeeettts!" Nous allons écoeurer nos élèves, si nous optons pour des modes et si nous ne réfléchissons pas sérieusement aux fondements didactiques de notre enseignement. Et ne venez pas me dire que nous n'avons pas le choix parce que c'est écrit dans le manuel! De grâce, un peu d'autonomie intellectuelle svp!
Comparons-nous aux autres professionnels! Très bien, alors ! Est-ce qu'un médecin capote toutes les fois qu'une nouvelle machine super techo vient d'être achetée dans son hôpital ? Est-ce que ces docteurs de la santé ont le choix de pratiquer la saignée ? Est-ce qu'un avocat peut encore appliquer le code criminel du moyen-âge, à défaut de maîtriser celui d'aujourd'hui ? Non, ces professionnels recherchent le progrès, comprennent que l'évolution est positive, mettent en application des savoirs-faire professionnels, exercent un jugement critique de professionnels, reconnaissent leur compétence de professionnels.
Je ne veux pas cracher du haut de mes cinq pieds (deux pouces et demi ! ) loin de là. Je veux seulement dénoncer une attitude qui m'agresse profondément. Cette constatation, je la remarque depuis le tout début de mes stages et je me demande pourquoi, en enseignement, il en est ainsi. Pourquoi on préfère opter pour la modélisation et l'imitation des anciens ? Pourquoi, la résistance au changement contrôle le rythme de nos progrès ?
J'ai beaucoup de respect pour les maîtres qui m'ont enseigné. J'ai beaucoup de respect pour ma profession. J'ai beaucoup de respect pour ma science (parce que l'éducation, c'est une science!) Toutefois, je déplore cette insécurité ou ce laxisme qui minent la profession. J'aimerais que les enseignants agissent et pensent en professionnels de l'enseignement. J'aimerais qu'on réfléchisse davantage à nos intentions didactiques en tant que pédagogues, qu'on se questionne sur la valeur didactique de nos activités et qu'ainsi on soit les maîtres de nos classes, nous, les professionnels de l'enseignement.
Je pense que les mots "projet, portfolio et compétences" sont de plus en plus galvaudés. Plusieurs pensent passer à la réforme en faisant des : pproooojjjjeeettts!" Nous allons écoeurer nos élèves, si nous optons pour des modes et si nous ne réfléchissons pas sérieusement aux fondements didactiques de notre enseignement. Et ne venez pas me dire que nous n'avons pas le choix parce que c'est écrit dans le manuel! De grâce, un peu d'autonomie intellectuelle svp!
23 août, 2005
OUF la la! Vive l'adaptation!
OUF!
J'ai 48 heures d'accomplies pour mon nouvel emploi et je dois avouer que je manque déjà d'oxygène! OUF LA LA!
Depuis mon retour à la maison, ce soir, je suis complètement brulée. J'ai l'Impression d'avoir fait une semaine de classes intensives alors que j'ai seulement traversé 2 journées... pédagogiques! Ayoye! Je suis membre d'une grosse boîte très bien rodée. Je me sens dans une MÉGA entreprise et je perçois encore mal comment je pourrai y faire ma place. J'ai jamais été aussi contente d'avoir pris du temps pour moi cet été. Au moins, je me suis reposée et je vais en avoir de besoin parce que, dans cette école, la broue dans le toupet, ils ont l'air d'aimer!
Je réalise que la capacté d'adaptation est une très grande qualité à posséder. C'est ce qui nous donne l'énergie de croire et de continuer. Je sais que faire preuve d'adaptation est un signe d'intelligence. Voici, pour soutenir mes propos, la définition que propose le logiciel Antidote:
ADAPTATION: Aptitude d’un être vivant à s’adapter à une situation nouvelle, à comprendre et à résoudre certaines difficultés à donner un sens aux choses qui l’entourent, à agir avec discernement.
Je vais m'efforcer de faire preuve d'intelligence et de m'adapter rapidement. Présentement, je dirais que ma capacité d'adaptation est drôlement ébranlée. Je sais que je dois demeurer très ouverte et très calme, malgré mon manque de repères. Mais je pense que c'est tout à fait normal d'éprouver un tel déséquilibre. On dit qu'il faut 21 jours à un individu pour absorber un changement. Je vais me donner le temps de retrouver mon air d'allé d'ici-là!
Cependant, j'ai la chance d'avoir un emploi dans une grande institution pédagogique,malgré le tourbillon qui m'envahit, je vais être positive et entrer à l'école, demain, avec le sourire aux lèvres! Il faut quand même savoir reconnaître ses acquis...
J'ai 48 heures d'accomplies pour mon nouvel emploi et je dois avouer que je manque déjà d'oxygène! OUF LA LA!
Depuis mon retour à la maison, ce soir, je suis complètement brulée. J'ai l'Impression d'avoir fait une semaine de classes intensives alors que j'ai seulement traversé 2 journées... pédagogiques! Ayoye! Je suis membre d'une grosse boîte très bien rodée. Je me sens dans une MÉGA entreprise et je perçois encore mal comment je pourrai y faire ma place. J'ai jamais été aussi contente d'avoir pris du temps pour moi cet été. Au moins, je me suis reposée et je vais en avoir de besoin parce que, dans cette école, la broue dans le toupet, ils ont l'air d'aimer!
Je réalise que la capacté d'adaptation est une très grande qualité à posséder. C'est ce qui nous donne l'énergie de croire et de continuer. Je sais que faire preuve d'adaptation est un signe d'intelligence. Voici, pour soutenir mes propos, la définition que propose le logiciel Antidote:
ADAPTATION: Aptitude d’un être vivant à s’adapter à une situation nouvelle, à comprendre et à résoudre certaines difficultés à donner un sens aux choses qui l’entourent, à agir avec discernement.
Je vais m'efforcer de faire preuve d'intelligence et de m'adapter rapidement. Présentement, je dirais que ma capacité d'adaptation est drôlement ébranlée. Je sais que je dois demeurer très ouverte et très calme, malgré mon manque de repères. Mais je pense que c'est tout à fait normal d'éprouver un tel déséquilibre. On dit qu'il faut 21 jours à un individu pour absorber un changement. Je vais me donner le temps de retrouver mon air d'allé d'ici-là!
Cependant, j'ai la chance d'avoir un emploi dans une grande institution pédagogique,malgré le tourbillon qui m'envahit, je vais être positive et entrer à l'école, demain, avec le sourire aux lèvres! Il faut quand même savoir reconnaître ses acquis...
18 août, 2005
Éloges à ma bibitte!
De toutes les questions que je me pose (et Dieu sait qu'il y en a !) je me demande pourquoi tant de bipèdes optent pour l'achat de PC, non pas "piscine creusée" ou "pantoufle confortable" , mais pour les besoins de la cause, appelons PC : "Ordinateur qui PLANTE CONSTAMMENT! " bon d'accord! je l'avoue. J'exagère encore! J'aimerais bien laisser place à la nuance, mais je souffre de subjectivisme aigu depuis l'achat de ma bibitte!
Après avoir effectué un petit ménage dans le portable de mon papa, je me félicitais d'avoir eu l'intelligence d'acheter ma bibitte! Non pas qu'il possède une mauvaise machine (Merci Stéphane!) mais JAMAIS j'oserais échanger ma bibitte! Oh! j'avais déjà réalisé que j'avais fait un très bon choix, mais quand je tourne autour d'un PC, je développe un amour profond pour ma bibitte! Mais, qu'est-ce donc que cette bibitte ? Mes anciens élèves sauraient de qui je parle... (Pour ne pas dire "de quoi je parle", j'aime bien personnifier mon amoureux numéro 2...) Bon assez ! Ma bibitte est mon super IBOOK G4 de Apple! Ah! Grâce divine, merci de m'avoir insufflé la vérité.
Lors de mon passage à PROTIC, j'ai eu cette chance de rencontrer des ami(e)s du clan Mac. Ils ont eu ce réflexe de me recruter dans leur secte (parce qu'il s'agit vraiment d'une secte!) Or, j'ai plongé pour ce monde inconnu qui s'est vite avéré extraordinaire. Au déballage de la machine, on comble un vide affectif important et un énorme sentiment d'appartenance émerge en nous. Dès lors, vous ressentez cette envie parentale de nommer votre nouvelle acquisition! De là, s'est imposé à moi le nom de "bibitte".
Pour ceux qui hésitent à rejoindre la communauté Mac, qui pensent connaître des problèmes de compatibilité, de reconnaissance des programmes ou autres fausses craintes seront très heureux de constater que les Mac des années 2000 proposent une convivialité et une facilité d'utilisation remarquables. De plus, ces ordinateurs ne plantent jamais!!! Je sais qu'il ne faut jamais dire jamais, mais bon, en comparaison avec les PC, c'est vraiment extraordinaire de constater que votre ordinateur fonctionne toujours très bien. Sans parler des virus ! "de que-cé ?" Ça n'existe pas des virus sur Mac! Je vous assure que vous n'aurez pas à réapprendre à lire ou à écrire l'alphabet informatique! Il est possible de trouver tous les programmes conçus originellement sur PC pour Mac. C'est formidable!
Je pense que mon rêve serait d'enseigner dans une classe pleine d'élèves qui pianotent sur des IBOOK G5 de Mac. WOW! Qu'il est beau de rêver!
pour poursuivre le rêve....
http://http://www.apple.com/ca//
15 août, 2005
Développer le sentiment de compétence.
À quelques jours de la rentrée scolaire, je me sens drôlement fébrile et songeuse. Comme il s'agit de ma première vraie rentrée comme enseignante, je ressens un trop-plein émotif qui contribue à l'augmentation de mon stress. De toute façon, ceux qui me connaissent ne seront pas étonnés de ma propension à la nervosité ! Hélas, mon disque dur est parfois difficile à reprogrammer...
Pour alimenter mes réflexions, je lis, çà et là, des extraits de textes pédagogiques, des anciennes notes de cours ou des articles de revue en didactique. Ces lectures font émerger en moi un questionnement sur la compétence en enseignement. Qu'est-ce, au juste, un enseignant compétent ? Je sais que de façon globale et à vue de nez plusieurs croient à l'importance de la maîtrise des contenus, mais je ne suis aucunement convaincue de cette simple constatation. Le passeur de savoirs ne suffit plus et j'en suis maintenant certaine. Être un enseignant compétent demande TELLEMENT plus : La prise en compte des habiletés et stratégies cognitives, des différents types d'intelligence, de la réflexion métacognitive, alouette! J'aimerais ressentir une meilleure confiance en moi, mais, en ce début de carrière, je ne ressens pas cette maîtrise de la compétence enseignante et je cherche le chemin de sa construction. J'aimerais pouvoir m'injecter 30 ans d'expérience tout en conservant mon look de jeune minette! Décidément, je suis une jeune nouvelle irréaliste!
Je pense que cette année, l'observation et la réflexion devront tempérer mes angoisses. Mon désir de ressentir la pleine maîtrise de mes moyens devra alimenter mes efforts comme mes aspirations. Au moins, je sais que ma formation doit se construire et que je suis la seule responsable du développement de mon sentiment de compétence. Je retourne donc flirter avec ma zone de développement proximal. Vive Vygostki !
Pour alimenter mes réflexions, je lis, çà et là, des extraits de textes pédagogiques, des anciennes notes de cours ou des articles de revue en didactique. Ces lectures font émerger en moi un questionnement sur la compétence en enseignement. Qu'est-ce, au juste, un enseignant compétent ? Je sais que de façon globale et à vue de nez plusieurs croient à l'importance de la maîtrise des contenus, mais je ne suis aucunement convaincue de cette simple constatation. Le passeur de savoirs ne suffit plus et j'en suis maintenant certaine. Être un enseignant compétent demande TELLEMENT plus : La prise en compte des habiletés et stratégies cognitives, des différents types d'intelligence, de la réflexion métacognitive, alouette! J'aimerais ressentir une meilleure confiance en moi, mais, en ce début de carrière, je ne ressens pas cette maîtrise de la compétence enseignante et je cherche le chemin de sa construction. J'aimerais pouvoir m'injecter 30 ans d'expérience tout en conservant mon look de jeune minette! Décidément, je suis une jeune nouvelle irréaliste!
Je pense que cette année, l'observation et la réflexion devront tempérer mes angoisses. Mon désir de ressentir la pleine maîtrise de mes moyens devra alimenter mes efforts comme mes aspirations. Au moins, je sais que ma formation doit se construire et que je suis la seule responsable du développement de mon sentiment de compétence. Je retourne donc flirter avec ma zone de développement proximal. Vive Vygostki !
31 juillet, 2005
je culture, tu cultures, il culture.....
Bonjour à tous,
Quelques suggestions culturelles pour le mois d'août qui commence...
CD : Éternellement Pierre Lapointe (je sais que ça fait plus d'un an qu'il ondule nos ondes, mais que voulez-vous: JE L'AIME! )
J'ai assisté dernièrement au spectacle de Bénabar (un chanteur français) C'est vraiment à découvrir, franchement c'est très bon.
CINÉMA : C.R.A.Z.Y: C'est vraiment un très bon film québécois à voir et à découvrir. Les acteurs livrent une belle performance, le scénario est très crédible, la trame sonore, le montage, alouette! tout est très très bon. À VOIR!
Dans un tout autre ordre (même si ça parle encore de sexe....) Je propose le film "What about Dr. Kinsey ?" Je ne livre rien de plus comme infos, excepté le fait que ce récit biographique risque de bouleverser vos conceptions du couple! À suivre...
LIIVRES : Connaissez-vous le petit sorcier HARRY qui envoûte toute la planète ? Mais qu'attendez-vous ?
INFORMATIQUE: je réserve à une autre chronique mon amour et mon dévouement pour ma "bibitte", mon IBOOK G4 DE MAC. En attendant, achetez-vous des produits MAC de APPLE, vous allez arrêter de perdre du temps avec vos PC.... Merci les ami(e)s de Protic, vous aviez raison.....
salut!
Quelques suggestions culturelles pour le mois d'août qui commence...
CD : Éternellement Pierre Lapointe (je sais que ça fait plus d'un an qu'il ondule nos ondes, mais que voulez-vous: JE L'AIME! )
J'ai assisté dernièrement au spectacle de Bénabar (un chanteur français) C'est vraiment à découvrir, franchement c'est très bon.
CINÉMA : C.R.A.Z.Y: C'est vraiment un très bon film québécois à voir et à découvrir. Les acteurs livrent une belle performance, le scénario est très crédible, la trame sonore, le montage, alouette! tout est très très bon. À VOIR!
Dans un tout autre ordre (même si ça parle encore de sexe....) Je propose le film "What about Dr. Kinsey ?" Je ne livre rien de plus comme infos, excepté le fait que ce récit biographique risque de bouleverser vos conceptions du couple! À suivre...
LIIVRES : Connaissez-vous le petit sorcier HARRY qui envoûte toute la planète ? Mais qu'attendez-vous ?
INFORMATIQUE: je réserve à une autre chronique mon amour et mon dévouement pour ma "bibitte", mon IBOOK G4 DE MAC. En attendant, achetez-vous des produits MAC de APPLE, vous allez arrêter de perdre du temps avec vos PC.... Merci les ami(e)s de Protic, vous aviez raison.....
salut!
17 juillet, 2005
Enfin ! Vive Harry Potter
Enfin! le voilà, le 6e tome des aventures de mon petit préféré, Harry Potter. Depuis minuit le 16 juillet, je suis complètement gaga!!!! Et je sais ne pas être la seule. Nous sommes au moins 800 000 personnes sur cette Terre qui étaient bien contents de savoir enfin disponible le 6e livre des aventures d'Harry. Bien qu'il soit d'abord sorti en anglais (et en braille), cette sortie littéraire me comble de bonheur!
Je suis complètement ébahie devant cet accouchement longuement attendu de son auteur J.K. Rowling. Certains me pensent accro à cette saga fantastique et magique. Ils ont bien raison! Je suis une vraie fan qui rêve de devenir une sorcière, de me servir de mon Hedwidge pour communiquer et de gambader dans les rues avec une cape d'invisibilité. C'est absolument incroyable l'imagination que cette femme a déployée pour écrire cette saga extraordinaire. Pour ceux qui pensent lire une simple histoire cucul réservée à la littérature jeunesse et bien vous serez enivrés par la magie d'Harry Potter et vous constaterez donc qu'elle est également accessible aux adultes.
En attendant la sortie du livre en français, le 1er octobre, je retourne à mes vacances.
Vous pouvez également visionner un aperçu du prochain film d'Harry Potter qui sort le 18 novembre 2005 : PAR ICI LA MAGIE! http://harrypotter.warnerbros.com/gobletoffirehttp://harrypotter.warnerbros.com/gobletoffire/
04 juillet, 2005
C'est le début d'un temps nouveau!!!
Cette année, je me paye un cadeau! Je me permets les vacances. Depuis dix années, je roule constamment ma bosse entre l'école, l'université et mon emploi d'été. Jamais, sauf quelques journées par-ci, par-là, je n'avais connu les vraies vacances et je dois dire que j'en suis bien décontenancée. Habituée à vivre aussi vite que je parle.... je suis complètement désorientée. Je me sens dans un tableau de Dali, où le temps coule comme des montres et où, donc, je ressens le temps passer et revenir. C'est presque essoufflant, avoir à ne rien faire!
Alors, parce qu'il s'agit d'un moment historique dans mon existence, j'avais besoin d'officialiser ce temps de repos bien mérité. Ainsi, je déclare ma saison des vacances "ouverte". Les activités au programme seront, bien évidemment, dormir les matins, flâner sur le net, arroser et parler à mes plantes, faire du vélo, du vélo, du vélo (cellulite à nous deux! ), pic-nik et autres... Fini les horaires planifiés au quart de tour, fini le stress des corrections (pour 60 jours, on s'entend!), fini le maudit cadran qui me sort de mon confort à 6h15 am. AH! ENFIN!
Je retourne à mes vacances, il semble que ça passe trop vite....
Bonnes vacances à tous et à toutes!
03 juillet, 2005
Bienvenue dans l'univers de mes prunelles!
Mes prunelles sont mes perles et coups de coeur variés qui méritent un petit moment d'arrêt sur le Net!
S'abonner à :
Messages (Atom)